Après près de sept mois de fermeture, le siège de l'APC d'Azazga, à une quarantaine de kilomètres à l'est de la ville de Tizi Ouzou, a été rouvert, hier matin, par la force publique sur fond d'une grande tension. Alors que des dizaines de policiers ont été dépêchés à 8h pour procéder à la réouverture du siège de cette mairie située au centre-ville, des membres de la coordination des villages qui étaient à l'origine de sa fermeture ont improvisé un rassemblement à proximité du siège pour tenter d'empêcher l'intervention de la police. Mais en vain. La réouverture a pu avoir lieu et un important dispositif a été mis en place durant toute la journée. Pendant que les partisans de la réouverture, regroupés autour du comité de sauvegarde de cette mairie, jubilaient, les manifestants ont procédé à la fermeture de plusieurs axes routiers en signe de protestation contre l'intervention de la force publique pour mettre fin à cette fermeture qui dure depuis près de 7 mois. La route reliant la ville d'Azazga à Bouzeguène a été, ainsi, fermée à hauteur du village Cheurfa n'Bahloul et la rn12 a été barricadée à l'entrée de la ville d'Azazga. Une grosse tension régnait alors durant toute la journée dans cette ville. La décision de recourir à la force publique pour rouvrir le siège de la mairie a été prise, indique-t-on, par les autorités à la fin de la semaine écoulée, soit au lendemain d'une marche organisée dans la même ville à l'appel du comité de sauvegarde de la mairie d'Azazga. Un millier d'habitants de la localité ont tenté de fermer le siège de la daïra locale pour exiger la réouverture du siège de l'APC. Ladite action s'est soldée par des heurts avec la police. Deux blessés ont été dénombrés parmi ces manifestants qui exigeaient le départ du chef de daïra et l'implication du wali pour rouvrir le siège de l'APC. Pour rappel, le siège de l'APC d'Azazga a été fermé durant le mois de septembre dernier par une coordination de plusieurs villages pour dénoncer la gestion de leur municipalité par les élus locaux et exiger une commission d'enquête sur une supposée affaire de détournements de terrains. Une commission d'enquête a fini par être diligentée, mais aucune anomalie n'a été signalée par celle-ci. Ce qui a accentué la colère des membres de la coordination qui ont décidé de maintenir la fermeture du siège en question. Alors que ce conflit a atteint des proportions alarmantes, les spéculations vont bon train quant à l'existence d'un lien direct entre l'affaire de cette APC et le nouveau découpage administratif en perspective, et l'implication de mains très puissantes dans ce conflit. S. L.