Annoncée par Tayeb Belaiz, ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales lors de sa visite, il y a dix jours, dans la wilaya de Tizi Ouzou, la commission d'enquête ministérielle est arrivée à Azazga, hier, afin de tenter de détecter ce qui bloque dans cette commune. La commission d'enquête en question aura la très dure mission de mettre toute la lumière sur les tenants et aboutissants du conflit qui déchire la commune d'Azazga depuis le 16 septembre 2014, date à laquelle le comité de cinq villages avaient décidé de mettre sous scellés le siège de l'APC. Une action de protestation qui a engendré le blocage total de la gestion de l'APC puisque ni leur maire ni ses collaborateurs n'avaient accès à l'intérieur de leurs bureaux. Les protestataires, pour rappel, avaient mis sur pied une coordination des comités de villages: Hendou, Fliki, Azazga, Ath Bouadha et Cheurfa Nbahloul. Depuis, le bras de fer n'a pas cessé de se corser. Toute les tentatives de trouver une solution à la crise d'Azazga se sont soldées par des échecs. Même la commission d'enquête de wilaya diligentée par le wali quatre mois après le début de l'action de fermeture du siège de l'APC a échoué dans son entreprise de trouver un terrain d'entente entre les représentants de la coordination des comités de village, l'assemblée élue et le maire. Ce dernier a estimé à plusieurs reprises que sa gestion est indemne et ne souffre d'aucune irrégularité. Une thèse appuyée par la commission d'enquête de wilaya qui a conclu à l'absence d'anomalies dans la gestion de l'APC d'Azazga par l'actuel maire et ses collaborateurs. Mais du côté de la coordination des comités de village, on ne l'entend pas de cette oreille. On persiste et signe que les choses vont plutôt mal en matière de gestion de leur localité de la part de son premier magistrat. La coordination en question continue d'exiger en guise de revendication principale et comme préalable à la levée de leur action de protestation, la dissolution de l'APC et le départ du maire. Difficile à satisfaire quand on sait que le maire et les autres élus ont été choisis par la population suite à des élections municipales. D'ailleurs, les différents responsables ayant eu à commenter le bras de fer en question mettent toujours en avant cet argument. Après une attente longue de plusieurs mois, la force publique est intervenue pour la réouverture du siège de l'APC. Mais depuis, la tension ne cesse de couver aux alentours du siège de l'APC, placé sous haute surveillance policière. Quant aux protestataires, ils n'ont pas quitté les lieux et ont même recours à une grève de la faim pour se faire entendre. Pour leur part, les travailleurs au sein de la mairie ont fini par sortir de leur mutisme en rendant publique une déclaration dans laquelle ils disent ne pas pouvoir travailler dans de telles conditions d'insécurité et d'instabilité. Comme on peut le constater, la situation semble inextricable à tout point de vue. C'est donc à une dure réalité à laquelle sera confrontée la commission d'enquête diligentée par Tayeb Belaïz. La commission en question est de haut niveau, selon la cellule de communication de la wilaya de Tizi Ouzou qui a rendu publique l'information, hier mardi. Elle est constituée de directeurs généraux et centraux, d'après la même source. La commission d'enquête diligentée par Tayeb Belaiz a commencé à rencontrer les élus locaux et les représentants des comités de villages en début d'après-midi.