Le président du Conseil national économique et social (Cnes), Mohamed Seghir Babes, exhorte les pays africains à aller vers une économie fondée sur la connaissance et la société du savoir ayant pour fondement l'innovation et les technologies de pointe. Lors de sa participation à la Conférence internationale sur l'émergence de l'Afrique, qui s'est tenue à Abidjan (Côte d'Ivoire) du 18 au 20 mars courant, M. Babes a, selon un communiqué du Cnes, mis l'accent sur l'exigence pour les pays africains, d'avoir à "transmuter les Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) en Objectifs du développement durable (ODD) qui sont au cœur de l'Agenda post-2015. Car, ces pays, dans leur majorité, sont loin d'avoir atteint les OMD". En marge de cette conférence, organisée conjointement par le gouvernement ivoirien et le Programme des Nations unies pour le développement (Pnud) en partenariat avec la Banque mondiale et la Banque africaine de développement, M. Babès a eu des entretiens avec l'administrateur du Pnud et le secrétaire général adjoint des Nations unies, Mme Helen Clark. Les deux responsables se sont dit "convaincus" de la nécessité de se fixer comme objectif "la construction de nouvelles plateformes aptes à accueillir des stratégies dédiées au développement humain pleinement inclusif, et ce, à l'orée de la prochaine adoption, par la communauté internationale, de l'Agenda post-2015". Mme Clark a admis, dans ce cadre, que "les potentiels de leadership que recèle l'Algérie la rendent volontiers éligible à accueillir un hub desservant les besoins de la sous-région et de la région en matière d'énoncé de stratégies appropriées en lien avec l'atteinte des objectifs du développement durable (ODD)", souligne le communiqué de l'instance que préside M. Babes. Le choix de l'Algérie pour abriter le siège de l'UNU-Iradda (Institut des Nations unies d'Alger pour la recherche dans le développement durable) comme projection de l'Université des Nations unies, orientée vers ces objectifs, est "l'indice indéniable de sa capacité à capitaliser et à disséminer les corpus cognitifs pluridisciplinaires, ainsi que la recherche appliquée qui leur est rattachée, le tout au service premier des besoins de l'Afrique, comme de ceux du reste du monde", affirme Mme Clark. R. E.