La 6e édition du Colloque international dédié au grand écrivain s'est ouverte samedi dernier à Guelma. De nombreux universitaires et chercheurs algériens et étrangers y prendront part jusqu'au 24 mars. Sous le haut patronage de la ministre de la Culture et du wali de Guelma, le 6e Forum international Kateb-Yacine, inscrit dans le cadre de la manifestation "Constantine, capitale de la culture arabe 2015", a été inauguré officiellement avant-hier en début d'après-midi dans l'enceinte du Théâtre régional Mahmoud-Triki, au centre-ville, en présence d'une pléiade d'universitaires étrangers et nationaux, d'étudiants et d'un riche parterre d'invités. Les organisateurs, relevant de l'association Promotion, tourisme et action culturelle, ont placé cet évènement sous le thème "Kateb Yacine, interactions culturelles, textuelles et artistiques", et ont invité des professeurs tunisiens, français, marocains, belges, polonais, américains, autrichiens et bien sûr algériens exerçant dans des universités du territoire national. La première journée a été consacrée à cet évènement d'envergure ("Constantine, capitale de la culture arabe 2015"), puisque Marzouki Afifa, professeur à l'université La Manouba (Tunisie), Dalila Mekki, professeur à l'université Badji-Mokhtar (Annaba), Samir Marzouki, professeur (Tunisie), et Hassouna Mosbahi, journaliste et romancier tunisien, ont respectivement développé les thèmes de la trace de l'arabe dans les textes poétiques de L'œuvre en fragments, le croisement de textes arabes et soufi dans le théâtre katébien, la trace de l'arabe dans les textes narratifs en fragments et la traduction arabe des entretiens de Kateb Yacine. Hier, Zineb Ali Benali, professeur à l'université de Paris, devait intervenir sur "Kateb Yacine, Edouard Glissant, une poétique de la rupture", Zohra Bouchentouf-Siagh, professeur à l'université de Vienne (Autriche) devait s'intéresser à "l'Histoire et (la) tragédie au théâtre de Aimé Césaire et Kateb Yacine. Voix et discordances sur la scène néocoloniale", et Schyns Désirée de l'université de Gand (Belgique) devait aborder "Kateb Yacine dans un monde non francophone, Nedjma en traduction allemande, anglaise et néerlandaise". Quand à Patrick Voisin (France), il devait développer le thème de "Carthage et l'Afrique romaine après la guerre ; une résistance constructive et positive". Le maître-assistant Kamel Omar, de l'université de Boumerdès et le docteur Salim Gasti, de l'université de Princeton (USA), devaient respectivement évoquer "La pensée maghrébine dans Nedjma" et "Le corps et la langue chez Kateb Yacine, interactions culturelles, textuelles et artistiques". Lors de la troisième journée, Ilario Bruno (France), Marion Tecquert (France), Jedrzej Pawlicki (Pologne), Khalid Hadji ( Maroc ) et Amel Aït-Hamouda (Autriche) proposeront des communications intitulées "Le bestiaire humain chez Kateb Yacine, boucheries de l'espérance ou recherche d'une voix", "L'écriture entre contraction et fragmentation chez Kateb Yacine", "Kateb Yacine, Salman Rushdie et le pouvoir de l'interstice initiateur" et "Interactions entre mémoire individuelle et mémoire collective dans l'œuvre de Nedjma". D'éminents conférenciers animeront l'ultime journée à l'image de Benamar Mediène (Algérie), Mansour M'henni (Tunisie), Tatsiana Kuchyts Challier, et il faut souligner que des débats sont prévus à l'issue de chacune des huit séances programmées. Les organisateurs ont prévu des soirées récréatives, des sorties au théâtre antique de Guelma, à la station thermale de Hammam-Debagh, Bir Benosmane et à la stèle Kateb Yacine, tribu des Béni Keblout à Hammam N'baïls. H. B.