S'il y a un secteur où l'ouverture au secteur privé trouve tout son sens, c'est incontestablement celui des énergies renouvelables. En effet, les domaines d'intervention des entreprises sont nombreux. Il s'agit, entre autres, de la production d'électricité, la création d'entreprises d'installation et de maintenance, la production d'équipements tels que l'encapsulation, la fabrication des cellules, de batteries de stockage et de systèmes de montage pour la filière photovoltaïque. Dans le processus de production de panneaux photovoltaïques, par exemple, il n'y a que la cellule de silicium qui nécessite une technologie de pointe. Tout le reste, à savoir le verre et la structure du panneau, peuvent être fabriqués localement. L'on citera aussi le domaine de la fabrication de câbles, de transformateurs, de tableaux de commande et autres équipements pour la technologie éolienne. C'est là un nombre important d'opportunités à saisir pour les entreprises privées. Le programme national des énergies renouvelables, qui vient d'être actualisé, devra permettre l'émergence d'une industrie et d'une économie du renouvelable, à condition bien sûr de d'impliquer tous les secteurs privés et publics dans la mise en œuvre de ce programme. De plus, il y a eu la promulgation des textes de loi fixant les tarifs d'achat garantis pour l'électricité produite à partir des installations utilisant la filière solaire photovoltaïque et l'énergie éolienne en 2014. Ces incitations devront donner un nouvel élan à la filière des énergies renouvelables dans notre pays. Le programme en question porte sur le développement du photovoltaïque et de l'éolien à grande échelle, sur l'introduction des filières de la biomasse, de la cogénération et de la géothermie, et sur le report, à 2021, du développement du solaire thermique. La consistance du programme est la réalisation 22 000 MW à l'horizon 2030, dont plus de 4 500 MW d'ici à 2020. Par filières, le programme se répartit entre le solaire photovoltaïque (13 575 MW), l'éolien (5 010 MW), le solaire thermique (2 000 MW), la biomasse (1 000 MW), la cogénération (400 MW) et la géothermie (15 MW). L'objectif vise à porter, d'ici 2030, la part des renouvelables à 27% dans le bilan national de production d'électricité et ainsi épargner environ 300 milliards/m3 de gaz, soit l'équivalent de 8 fois la consommation nationale de l'année 2014. Cette ouverture de la filière du renouvelable aux entreprises privées pourra profiter de l'existence d'un noyau d'entreprises qui ont déjà pris le train des renouvelables. L'on citera comme exemple l'entreprise Condor Electronics qui a mis en service une unité de production de panneaux photovoltaïques d'une capacité annuelle de 50 MW. S. S.