Le Conseil national des enseignants du supérieur (Cnes) a levé, hier, la menace de grève limitée qu'il brandissait depuis une semaine. Le Cnes a pris la décision de surseoir à son mot d'ordre de grève, lors d'une session marathon de son conseil national, restée ouverte depuis la semaine dernière, et dont l'ordre du jour portait essentiellement sur les débats autour des décisions nécessaires dans la perspective d'une grève limitée d'une à deux semaines. Il s'est agi, en outre, fait nouveau, de la position à adopter suite aux résultats de la rencontre, vendredi, entre les responsables du syndicat de la corporation des enseignants et des représentants du ministre de l'Enseignement supérieur. Prenant les devants, en effet, le ministère de tutelle s'est engagé, à cette occasion, à rouvrir tous les dossiers relatifs aux doléances des enseignants. À commencer par la révision de ce statut et d'autres revendications socioprofessionnelles en suspens depuis au moins quatre années. Les enseignants affiliés au Cnes avaient, rappelle-t-on, organisé un débrayage de trois jours, suite auquel ils avaient envisagé de durcir leur mouvement, en brandissant un éventuel recours à la grève illimitée. Le Cnes avait décidé le maintien de la session du conseil national ouverte, pour adopter les décisions nécessaires dans la perspective d'une grève limitée d'une à deux semaines, "si la tutelle persiste dans son mépris des revendications légitimes des enseignants". Une source au sein du cabinet du ministre avait, pour sa part, répliqué, rappelant que les représentants du Cnes ont été reçus à plusieurs reprises tout en précisant que les sessions de dialogue ont été "consacrées à l'examen des revendications du syndicat dans le cadre du principe du dialogue adopté par le ministère avec les partenaires sociaux du secteur sous l'égide du ministre du secteur, Mohamed Mebarki". Une délégation du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique s'était, en outre, déplacée le 31 mars dernier à Tizi Ouzou et avait rencontré les différents protagonistes dans le but de contribuer à lever des contraintes signalées, et suite à quoi, les ATS qui étaient en arrêt de travail illimité avaient cessé leur grève. Les hauts responsables du secteur ont, également, examiné, avec les différents protagonistes de cette université, la question du renforcement de la sécurité au sein des campus, particulièrement celui de Tamda, notamment le renforcement de la sécurité intérieure du site avec les moyens propres de l'université et le recrutement d'agents de sécurité. A. R.