Il s'agit des enseignants de l'université Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou, exerçant dans les différents campus, comme Hasnaoua, Bastos, Tamda, Boukhalfa et Oued Aïssi. La grève a été initiée par le comité de wilaya du syndicat Cnes (Conseil national des enseignants du supérieur). Au lendemain de la visite de travail et d'inspection effectuée par Mohamed Mebarki, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, les enseignants de l'université Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou ont observé hier une grève. Ce débrayage fait suite à un préavis de grève déposé au niveau du rectorat de ladite université par le comité de wilaya du Conseil national des enseignants du supérieur (Cnes). La grève a été ainsi maintenue par les animateurs du Cnes en dépit d'une réunion qui a regroupé ce syndicat avec le premier responsable national du secteur avant-hier à Tizi Ouzou dans le sillage de la visite ministérielle. En effet, une délégation du comité de wilaya de Tizi Ouzou du Syndicat national des enseignants du supérieur de Tizi Ouzou, présidée par Sami Hassani Ould Ouali, coordinateur de wilaya du Cnes, a été reçue par Mohamed Mebarki, avant-hier. La rencontre s'est déroulée à l'hôtel Amraoua dans la sérénité absolue et a permis aux deux parties de s'exprimer au sujet des revendications du syndicat. La rencontre a été mise à profit par les syndicalistes du Cnes afin de porter de vive voix leurs préoccupations au premier responsable du secteur. Mais selon les affirmation des membres du Cnes de Tizi Ouzou, hier, la rencontre avec le ministre aurait été infuctueuse. Ce qui est déploré par les enseignants adhérents au Cnes, c'est le fait qu'à la fin de cette réunion, il n' y a pas eu de décision prise par le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Il y a lieu de noter en outre que la grève du Cnes, massivement suivie par les enseignants de l'université Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou, a été appuyée par la tenue d'un rassemblement devant le rectorat au campus de Hasnaoua. La grève en question se poursuivra aujourd'hui car il s'agit d'un débrayage à durée illimitée dont la revendication principale a trait à la demande exprimée par les enseignants quant à l'obtention de logements. Il y a lieu de rappeler que l'université Mouloud-Mammeri est en proie à de nombreux mouvements de contestation et ce, depuis trois semaines. Les doctorants et magisters ont organisé cette dernière quinzaine plusieurs actions de protestation dont des sit-in devant le siège du rectorat au campus de Hasnaoua à Tizi Ouzou-ville. D'autre part, les étudiants en droit ont initié une marche il y a une quinzaine de jours, de Boukhalfa vers le siège de la wilaya afin d'exiger que soit mis un terme, par les autorités concernées, aux agressions dont sont victimes les étudiants par des délinquants qui semblent avoir l'accès facile à l'intérieur du campus de Boukhalfa. D'autres actions de protestation ont été également observées par les étudiants des autres départements comme celui des sciences politiques ainsi que celui de médecine. L'absence de dialogue serait la cause principale qui pousse les étudiants et les enseignants ainsi que les travailleurs de l'université Mouloud-Mammeri à faire à chaque fois appel à la grève ou aux marches.