C'est aujourd'hui mardi 14 avril, que le Conseil National des Enseignants du Supérieur (CNES) compte entamer une grève nationale de trois jours afin de mettre sur la table des revendications d'ordre socioprofessionnelles, notamment l'amélioration des conditions de travail au sein des universités du pays. Mais la principale cause de la grogne des enseignants chercheurs est le rejet du nouveau projet de décret exécutif modifiant et complétant le décret exécutif relatif au statut particulier de l'enseignant adopté par le Gouvernement. Décryptage : Le constat est bien là, connu de l'ensemble des concernés exerçant dans le secteur de l'enseignement supérieur : l'Université algérienne est en nette perte de vitesse ! Malgré les nombreux efforts consentis par l'Etat (tant matériels qu'humains) afin de remettre à flot ce « grand corps malade », force est de souligner que l'antre du savoir d'excellence que constituent nos facultés et universités, ne sont guère à l'abri des mouvements de contestation et des grèves cycliques. Preuve en est la dernière annonce faite par la centrale syndicale du CNES [Conseil National des Enseignants du Supérieur] concernant une grève de trois jours entiers, dont l'origine serait ni plus ni moins le rejet du nouveau projet de décret exécutif modifiant et complétant le décret exécutif portant statut particulier de l'enseignant chercheur, qui pourrait menacer selon la centrale syndicale, les acquis obtenus lors de l'approbation dudit décret en 2008, régissant et fixant le statut particulier du corps enseignant du supérieur et est jugé « en deçà des attentes des enseignants du supérieur». Selon un communiqué concernant ladite grève d'aujourd'hui, publié par le syndicat, il y a quelques jours: « Le CNES rejette formellement le projet de décret exécutif modifiant et complétant le décret exécutif portant statut particulier de l'enseignant chercheur qui implique un recul par rapport au texte initial ». « Le conseil décide d'entamer un mouvement de protestation et observera un arrêt de travail de 3 jours (14, 15 et 16 avril) et convoque une réunion des membres du bureau national la semaine prochaine », indique encore le communiqué. Selon la même source, « le conseil qui maintient sa session ouverte, se réunira samedi prochain pour adopter les décisions nécessaires dans la perspective d'une grève illimitée si la tutelle persiste dans son mépris des revendications légitimes des enseignants ». C'est lors de la dernière réunion du conseil national consacrée à l'examen de nombre de questions liées aux conditions de travail au sein de l'université que la décision relative à la grève a été prise. Pourtant, le CNES avait pris part aux pourparlers, qui ont duré plus de six mois, avec le ministère de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique concernant la révision du statut particulier. Le même syndicat tiendra une réunion de son conseil national, samedi prochain, pour adopter ou rejeter la possibilité d'une grève illimitée.