Le nombre de déplacés dans le monde a encore augmenté en 2014, atteignant les 38 millions, soit 4,7 millions de plus qu'en 2013, a indiqué un rapport d'une ONG norvégienne à Genève. Sur une année, ils étaient 11 millions d'hommes, de femmes et d'enfants à abandonner leurs maisons, à cause des conflits armés et du terrorisme, comme c'est le cas en Syrie, en Irak, au Nigeria et au Soudan du Sud, a noté l'Observatoire des situations de déplacements interne (IDMC), ont rapporté les agences de presse. Ce chiffre représente environ 30 000 personnes par jour à avoir fui les persécutions et les exactions. Sur le nombre total des déplacés enregistrés en 2014, plus de 60% d'entre eux vivaient dans cinq pays : Irak, Soudan du Sud, Syrie, République démocratique du Congo et Nigeria. Au 31 décembre 2014, les pays comptant le plus de personnes déplacées étaient la Syrie (7,6 millions), la Colombie (6 millions), l'Irak (3,3 millions), le Soudan (3,1 millions) et la République démocratique du Congo (2,56 millions). À ces 38 millions de personnes déplacées, il faut ajouter quelque 16 millions de réfugiés dans un autre pays, recensés par le Haut-Commissariat pour les réfugiés (HCR), soit au total au moins 54 millions de déplacés ou réfugiés dans le monde. "Il s'agit des plus mauvais chiffres concernant les personnes forcées à se déplacer depuis une génération, ce qui prouve que nous avons complètement échoué à protéger des civils innocents", a déclaré Jan Egeland, secrétaire général du Conseil norvégien pour les réfugiés (NRC), dont dépend l'IDMC, repris par l'agence moscovite SputnikNews. Au rythme où vont les choses, le nombre de déplacés risque d'augmenter d'ici à la fin 2015, avec la guerre au Yémen et la dégradation de la situation sécuritaire dans la région sahélo-saharienne. L'ONG a rappelé d'ailleurs que l'Afrique subsaharienne compte 11,4 millions de déplacés dans 22 pays. L. M./Agences