C'est une réussite, ont souligné, hier tour à tour, les ministres de l'énergie et des finances et le P-DG de Sonelgaz, au cours de la cérémonie de présentation des résultats de l'emprunt obligataire lancé par la compagnie nationale d'électricité, à l'issue de la clôture de l'opération entamée le 23 décembre dernier. Cet appel à l'épargne des institutionnels est destiné à financer une partie du plan de développement de Sonelgaz. Il est prévu de mobiliser, au cours des cinq prochaines années, un montant de 611 milliards de dinars pour un ensemble d'investissements dans les moyens de production, transport et distribution, ainsi que pour la modernisation des systèmes. Pour l'année 2005, les besoins de financement seront de l'ordre de 96,6 milliards de dinars. À cet effet, un second emprunt obligataire de 20 milliards de dinars sera lancé le premier trimestre 2005. Sonelgaz aura l'an prochain réuni 40 milliards de dinars par emprunts obligataires pour financer ses investissements. Particularité de l'opération d'Air Algérie et de celle de Sonelgaz : des filiales de banques étrangères y souscrivent. Pour cette dernière, 1,2 milliard de dinars ont été collectés, provenant de filiales de banques étrangères. On enregistre la contribution de Société Générale Algérie. Au total, plus de 50 milliards de dinars ont été collectés grâce aux emprunts obligataires en 2004. On assiste, donc, à un frémissement du marché financier. Ces emprunts obligataires lancés par les grandes entreprises ont pour finalité de financer les investissements locaux non pas par le budget et/ou les crédits extérieurs, mais par le marché local. Elles ont pour fonction de contribuer à redynamiser la Bourse, avec cette possibilité à moyen- long terme de transformer les obligations en actions, a laissé entendre le ministre des finances, M. Benachenhou. N. R.