Plus de 104 000 logements AADL viennent d'être lancés à travers plusieurs wilayas du pays. Dans ce lot, plus de 90 000 concernent Alger. D'ici à la fin de l'année en cours, la capitale enregistrera le lancement de quelque 130 000 unités selon la formule location-vente. Ainsi, le programme global de 230 000 logements AADL entre dans sa phase de réalisation progressive. La cadence insufflée aux travaux sur chantiers reste relativement acceptable compte tenu de l'inexpérience manifestée par certaines entreprises réalisatrices étrangères qui ne maîtrisent pas encore assez les mécanismes et les spécificités du marché algérien. Ce constat, le ministre de l'Habitat, de l'Urbanisme et de la Ville, Abdelmadjid Tebboune, l'a établi hier lors d'une visite d'inspection des projets AADL et LPP dans quelques communes d'Alger et de Tipasa. L'occasion pour le premier responsable du secteur d'avoir une idée sur le futur logement AADL et celui du LPP. De manière générale, la qualité des finitions des logements-témoins pour les deux formules, présentés hier au ministre, était satisfaisante. Les matériaux utilisés pour les logements AADL du projet des 1 500 unités en construction à Djennane Sfari, par le groupe égyptien Arab Contractors, sont de qualité convenable. Quant à l'appartement-témoin F4 LPP, édifié par la société turque Atlas, c'est tout simplement un petit joyau. La cuisine est en partie aménagée avec des murs en faïence de qualité. La superficie du salon en dalle de sol demeure correcte. Idem pour celle des trois chambres. Un seul bémol : la situation géographique du site. L'endroit pourrait éventuellement constituer le point noir de l'opération. Cela pourrait décevoir les futurs propriétaires, eux qui sont appelés à débourser la somme de 7 millions de dinars pour un F3 et plus de 8 millions de dinars pour un F4, soit un mètre carré habitable qui avoisine les 80 000 DA. Aux initiateurs de ce projet de tenter de convaincre, toutefois, les locataires, en leur offrant d'autres commodités qui leur feront oublier, un tant soit peu, leur déception. "Tous ces logements seront livrés de cette manière, c'est-à-dire avec tous ces matériaux nobles", promet M. Tebboune, qui reste intransigeant quant à l'utilisation impérative des matières premières produites localement. "Nos logements sont construits à plus de 90% voire à 100%, dans certains cas, avec des produits fabriqués en Algérie. Le taux de produits importés utilisés est insignifiant et nous maintiendrons cette tendance", précise le ministre. Ce dernier a, par ailleurs, rappelé que l'AADL délivrera les préaffectations à la majorité des souscripteurs du programme 2001 et 2002 avant la fin de l'année 2015. Ces "anciens" demandeurs connaîtront à cette échéance les sites où sont édifiés leurs logements, l'étage et autres détails... Si leurs cités sont achevées et totalement prêtes, ils pourront bénéficier d'une affectation immédiate, voire d'une remise de clés carrément. Les postulants à la formule logement public promotionnel (LPP) recevront, eux aussi, leurs préaffectations à la même période, c'est-à-dire avant la fin de l'exercice actuel. La priorité, tient à préciser le ministre, est accordée aux candidats AADL de 2001 et de 2002, transférés à l'Entreprise nationale promotion immobilière (ENPI), puisque leurs salaires ont été, entretemps, augmentés pour se situer au-delà de la fourchette requise pour la location-vente, à savoir 24 000 et 108 000 DA. Il est fort probable que ces postulants ouvrent les portes de leurs appartements dès le 1er trimestre 2016. Pour les candidats du programme de l'année 2013, appelés communément AADL 2, ils recevront, quant à eux, les ordres de versement pour le paiement de la deuxième tranche à partir du 3e trimestre 2015 ou, au plus tard, au début du 1er trimestre 2016. B. K.