Les tsunamis, comme ceux qui ont déferlé hier sur l'Asie du Sud, sont provoqués par un séisme sous-marin et frappent essentiellement les zones à fort mouvement tectonique, comme certaines zones du Pacifique et d'Asie. En 1960, un tsunami qui s'est abattu sur le Japon, à une vitesse de 750 km/heure, résultait d'un séisme au Chili ayant soulevé de neuf mètres un territoire aussi vaste que la Californie. L'onde du tsunami, née du choc sismique de haut en bas de la masse océanique, est épaisse de plusieurs centaines de mètres et gagne en énergie chaque fois qu'elle heurte le plancher sous-marin. Les vagues peuvent atteindre plusieurs mètres de hauteur. Des masses d'eau géantes dévalent en profondeur le long des déformations du sol marin, à la différence des vagues ordinaires qui n'affectent que la surface de l'eau. Les principaux pays riverains du Pacifique coordonnent leurs observations pour prévenir les dangers de ces vagues océaniques. Un centre d'alerte pour les tsunamis rassemble les informations à Hawaï (Etats-Unis). En septembre 1992, un tsunami a détruit les habitations de quelque treize mille personnes sur les côtes nicaraguayennes. Deux mois plus tard, des villages de Bali (Indonésie) ont été balayés par une série de vagues gigantesques responsables de milliers de morts. Le 17 juillet 1998, à la suite de deux séismes (amplitude de 7 sur l'échelle de Richter), un raz-de-marée avec trois vagues de dix mètres de haut a ravagé 30 km de la côte nord de la Papouasie-Nouvelle Guinée, rayant de la carte sept villages et faisant au moins 2 123 morts. R. I.