L'attaque horrible dont a été victime un jeune garçon de 5 ans, ce vendredi, au zoo d'Oran quand il fut happé par deux jeunes lions, a choqué l'ensemble des citoyens d'Oran. L'enfant, dont les jours ne sont plus, semble-t-il, en danger, avait été tiré dans la fosse par les deux fauves. Il sera sauvé in extremis par les cris des personnes présentes, attirant alors l'attention d'un agent de police qui tirera sur les deux bêtes pour les obliger à lâcher leur proie. La scène horrible et horrifiante, qui s'est déroulée sous les yeux de dizaines de personnes et du père de l'enfant, va laisser de profondes séquelles. Si physiquement la victime semble se remettre de cet accident, le traumatisme sera certainement profond. Notre souci majeur est de nous interroger sur ce type “d'établissement” et sur les moyens de sécurité existant pour assurer la protection des visiteurs qui sont en majorité des enfants, sur les compétences et les qualités des personnes ayant à charge ces zoos. Celui d'oran qui, au demeurant, a été fermé pour les besoins de l'enquête, mérite plus le nom de ménagerie. Car pour un zoo, il existe aussi des normes et des règles de fonctionnement qui sont claires. En somme, il est difficile de s'improviser gestionnaire d'un zoo ou d'un espace animalier. Selon le chargé de communication de l'APC, le zoo d'oran a été cédé en concession à un “privé”, docteur vétérinaire de son état. Un bail qui a été reconduit au moins à deux reprises, selon toujours notre source. Ce drame horrible nous interpelle également sur les conditions de vie des animaux, les espaces qui leur sont réservés et aménagés, les soins qui leur sont prodigués… Ces éléments sont essentiels dans le comportement en captivité des bêtes, notamment les fauves. Peut-être y trouverons-nous là une des réponses ou un semblant d'explication sur ce qui s'est déroulé ce vendredi au zoo d'Oran, qui occupe un espace dans le jardin public. F. B.