La dernière décision de la Fédération algérienne de football (voir Liberté de jeudi dernier) d'imposer une nouvelle nomenclature des diplômes requis pour l'exercice de la fonction d'entraîneur dans les différents championnats et dans les différentes catégories pour le prochain exercice 2015-2016 semble avoir pris de court certains clubs de l'élite. En effet, la JSK, le RCA et le RCR, pour ne citer que ceux-là, sont désormais confrontés à un sérieux problème au niveau de l'encadrement technique dans la mesure où les entraîneurs déjà engagés, en l'occurrence, Karouf, Dziri et Belatoui ne répondent pas aux exigences du métier, à savoir être titulaire d'un diplôme de licence CAF A. "Nous avons déjà saisi les clubs par rapport à la nouvelle nomenclature des diplômes requis pour l'exercice de la fonction d'entraîneur, ils sont bel et bien au courant de ce qui se fait au niveau de la direction technique nationale. Or, je lis çà et là dans la presse que des entraîneurs qui ne satisfont pas aux critères énoncés via le site internet de la FAF sont engagés comme entraîneur en chef, espérant peut-être obtenir des dérogations. Cependant, je rappelle aux clubs que désormais il n'y aura plus de dérogation au niveau de la DTN, ce mot est banni chez nous. Tous les dossiers de licences d'entraîneurs passeront obligatoirement par la DTN pour donner son aval et tout dossier qui ne répond pas aux normes requises sera refusé", explique le directeur technique national, Noureddine Korichi. Du coup, ces clubs doivent reconfigurer leurs staffs en recrutant un entraîneur en chef et un adjoint afin de permettre au second adjoint d'exercer. À ce titre, Korichi rappelle que la FAF est obligée de se conformer aux standards internationaux et aux exigences de la FIFA en matière d'exercice de ce métier. "En Espagne par exemple, la fédération locale n'a pas hésité à interdire de banc l'entraîneur de la réserve du Real Madrid, Zinédine Zidane, car il n'avait pas les diplômes requis. Elle l'a poussé à passer ses diplômes et je ne vois pas pourquoi en Algérie, certains continuent à penser que la FAF doit faire entorse à la règle et délivrer des dérogations", souligne Korichi. Pour rappel, selon la nomenclature arrêtée par la FAF, il est clairement stipulé que pour entraîner une équipe de Ligue 1 ou de Ligue 2, le coach doit posséder un diplôme de licence CAF A, de même que son premier assistant, alors que l'entraîneur adjoint doit posséder une licence CAF B ou C. Le préparateur physique doit être diplômé alors que l'entraîneur des gardiens de but doit également avoir un diplôme. Des conditions sont également exigées pour les entraîneurs des jeunes catégories ; par exemple, pour entraîner une équipe U21 de l'élite, il faut satisfaire aux exigences d'un diplôme CAF A, B ou C. Des conditions tout aussi draconiennes sont imposées pour les divisions inférieures. Ainsi, pour coacher une équipe de la division amateur, il faut avoir au minimum une licence CAF C. S. L.