L'encadrement technique dans le haut niveau rime avec compétence. N'importe qui ne peut pas être entraîneur de football, fût-il ex-joueur, sans passer par une formation adéquate génératrice d'un certain savoir-faire en matière de maîtrise technique et de gestion de groupe. C'est pour cela que le bureau fédéral de la FAF, lors de sa dernière réunion tenue, samedi, a imposé un certain nombre de conditions aux techniciens algériens et étrangers pour pouvoir postuler à entraîner une équipe de football, que ce soit au niveau des seniors ou des jeunes catégories. Ainsi, selon la nomenclature des diplômes requis pour l'exercice de la fonction d'entraîneur dans les différents championnats et dans les différentes catégories, publiée mardi sur le site internet de la FAF, il est clairement stipulé que pour entraîner une équipe de Ligue 1 ou de Ligue 2, le coach doit posséder un diplôme de licence CAF A, de même que son premier assistant, alors que l'entraîneur adjoint doit posséder une licence CAF B ou C. Le préparateur physique doit être diplômé alors que l'entraîneur des gardiens de but doit également avoir un diplôme. Des conditions sont également exigées pour les entraîneurs des jeunes catégories ; par exemple, pour entraîner une équipe U21 de l'élite, il faut satisfaire aux exigences d'un diplôme CAF, A , B ou C. Des conditions tout aussi draconiennes sont imposées pour les divisions inférieures. Ainsi pour coacher une équipe de la division amateur, il faut avoir au minimum une licence CAF C. Le directeur technique national, Toufik Korichi, explique à Liberté que l'objectif de cette nomenclature est de hisser le niveau de l'encadrement technique en Algérie et de le mettre au diapason de ce qui se fait de mieux dans le monde, d'autant plus que les règlements de la FIFA nous obligent à une uniformisation des diplômes conformément aux normes internationales. "Lors des précédentes saisons, nous avons été tolérants avec un certain nombre de techniciens en leur accordant des dérogations pour pouvoir exercer leur métier, mais à partir du prochain exercice, il ne sera plus question de dérogation. Tout le monde sera mis sur le même pied d'égalité, sachant que depuis des années déjà, la DTN a initié des cycles de formation pour justement délivrer des diplômes conformes aux normes internationales. Depuis 2011, nous avons, en effet, formé près de 6 000 entraîneurs toutes catégories confondues", explique-t-il. Pour Korichi, le problème de la disponibilité d'entraîneurs qualifiés ne se posera pas. "Il faut savoir qu'en Algérie, il y a 1 000 techniciens qui ont la licence CAF A , 1 200 la CAF B et 1400 la licence CAF C. À ceux-là, il faut ajouter les techniciens supérieurs en sport et conseillers en sport, qui n'ont besoin que d'une régularisation (équivalence) auprès de la FAF pour pouvoir récupérer la licence CAF, ce qui nous ramène à un chiffre global de 5 000 diplômés. Donc, il n' y a aucun risque de déficit de techniciens". Cette démarche permet aussi, selon Korichi, "de régulariser les choses à ce niveau là et faire de la FAF la seule instance à même de délivrer des diplômes d'équivalence en football. Et puis, avec les diplômes que nous délivrons en présence d'experts internationaux envoyés par la FIFA, le diplômé algérien peut aller travailler partout dans le monde sans aucun souci. De même que nous avons le droit d'exiger des techniciens étrangers qui viennent travailler en Algérie des diplômes reconnus comme la licence UAFA A, B et C". S. L.