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Malheur et espoir
Publié dans Liberté le 02 - 01 - 2005

Le passage à la nouvelle année s'est fait dans un contexte tragique. L'ampleur des dommages et la multitude de victimes, dont le nombre ne finit pas d'augmenter, ont abasourdi un monde qui s'apprêtait à fêter le Nouvel An.
La présence de touristes occidentaux et la disparition d'un certain nombre d'entre eux ont certainement aidé à la médiatisation de l'effroyable cataclysme et de ses effets. Mais la réaction, notamment en Europe, a été surprenante de générosité, dépassant de loin les promesses des Etats. Ainsi, les dons des citoyens britanniques frôlaient le montant global de cent millions d'euros ! Pour la première fois de l'histoire, une contribution humanitaire va franchir le cap du milliard de dollars.
Mais le plus encourageant consiste en l'observation d'une évolution sémantique à propos de questions humanitaires. Le discours stratégique jusqu'ici réservé à la guerre commence subitement à investir la préoccupation humanitaire. À Bush, qui propose de composer une coalition internationale contre la catastrophe de l'Asie du Sud, Chirac réplique par la proposition d'une “force humanitaire de réaction rapide”. Nous ne sommes plus dans le domaine de l'œuvre caritative d'initiative privée ni dans le domaine de l'aide isolée d'Etat. Les présidents américain et français ont tous deux suggéré que leurs initiatives respectives soient prises en charge sous les auspices des Nations unies.
La gravité des ravages occasionnés par le tsunami et la difficulté d'organisation des secours dans un trop large espace ont certainement enseigné la nécessité d'une coordination instantanée de l'intervention de sauvetage et d'assistance. Il y a, heureusement, de plus en plus de monde qui participe au soulagement des populations frappées par le malheur. Cette multiplicité d'intervenants, surtout quand ils opèrent sur une étendue disparate, impose une fonction de synchronisation. Et peut-être une structure permanente et universelle de réaction aux catastrophes naturelles.
N'est-ce pas le désastre de la Première Guerre mondiale qui a donné naissance à la Société des nations, ancêtre de l'ONU ? L'homme ne s'applique, en effet, dans nulle autre tâche aussi bien que dans la guerre ; c'est peut-être pour cela qu'il en tire les leçons les plus précieuses. Et quand le langage de la stratégie s'étend à quelque domaine, c'est que celui-ci bénéficie enfin de l'intérêt de l'humanité.
Après la paix, après le développement et après l'environnement, l'humanitaire quitte peut-être, en ce début d'année 2005, la sphère de l'engagement individuel et de la mobilisation occasionnelle et rejoint le domaine des obligations de la communauté internationale.
À quelque chose malheur est bon. S'il fallait donc voir quelque signe d'espoir dans le drame d'Asie, c'est peut-être cette nouvelle disponibilité internationale contre le malheur.
M. H.


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