Aucune issue heureuse ne semble poindre à l'horizon dans la délicate situation que traversent les agents de sécurité en poste au complexe GNL (GL1K) depuis l'arrivée à échéance du contrat qui les liait à la société de gardiennage. Les 178 agents de sécurité interne, initialement sous contrat avec le complexe GNL (GL1K) de 1990 à 1998, ont fait l'objet, par la suite, d'un transfert, vers une société qui a remporté le marché relatif à la prestation de gardiennage, en qualité d'agents d'intervention de sécurité. Ils y resteront jusqu'au 31/12/2002. En 2003, c'est une autre société qui sera retenue pour la mise à disposition d'agents de sécurité et c'est encore une fois les mêmes agents qui seront reconduits à leurs postes. Cette situation durera jusqu'au jour — au début du mois en cours — où, pour la troisième fois, les agents de sécurité allaient changer d'employeur avec la sélection d'une autre entreprise de fourniture de main-d'œuvre par le biais de Baosem. Cependant, bien avant la signature des contrats, on leur fera savoir que les salaires, proposés par la nouvelle entreprise, allaient subir une baisse substantielle passant de 18 000 DA à 11 000 DA. C'était à prendre ou à laisser, nous ont confié les agents de sécurité qui affirment que ceux qui refusent de signer le nouveau contrat avec les nouveaux salaires allaient tout simplement être mis à la porte. C'est pour cette raison qu'ils ont décidé de porter l'affaire jusqu'aux plus hautes instances, déplorant que la Sonatrach les a abandonnés à leur sort en dépit des années de sacrifices et de labeur couronnées par les séquelles de l'explosion du 19/01/2004 qui a vu deux d'entre eux perdre la vie aux cotés d'autres travailleurs du GL1K, en plus des nombreux blessés. Ils soulignent que le ministre de l'Energie et des Mines, lors de l'arrêt de la production de l'usine, a exigé la régularisation de tous les travailleurs, sans distinction, pour panser quelque peu les blessures au lendemain de la catastrophe. Or, ces agents relèvent que les propos du ministre n'étaient qu'un vœu pieux. En principe, le sort des agents de sécurité est d'ores et déjà scellé puisque de nouveaux agents de sécurité ont été prévus à leur place dès la fin de ce mois au cas où ils maintiendraient leur position de refus de signer leurs contrats avec la nouvelle société. On se prépare au pire puisque certains de ces agents affirment qu'ils utiliseront toutes les voies et moyens pacifiques, jusqu'au recours à une grève de la faim, si leur problème n'est pas pris en charge. Ils accusent, par ailleurs, les responsables de la Sonatrach de leur tourner le dos alors qu'ils font intimement partie de l'entreprise dont ils assurent la sécurité, soutiennent-ils. De ce fait, beaucoup de travailleurs du complexe, qui ignoraient jusqu'à récemment que ces agents n'émargeaient même pas, comme c'est le cas pour eux, au budget du complexe, ont décidé de leur apporter leur soutien. Ceci en raison de la précarité de leur situation. S'achemine-t-on vers un blocage ? Va-t-on réellement accepter de se séparer d'un nombre aussi important d'agents de sécurité qui disposent de nombreuses années d'expérience pour les remplacer par d'autres ? Z. Réda