En application de l'accord du 15 juin dernier entre la commune de Hammam Dalaâ et la cimenterie Lafarge, le président de l'APC de Hammam Dalaâ, Brahimi Saïd, n'a pas pris de gants pour renvoyer, la semaine écoulée, plus de 90 agents de sécurité de la société Vigilance, venus pour remplacer les 140 agents de la Société de gardiennage et de sécurité (SGS.Co) dont le contrat avec le groupe Lafarge a échu le 30 juin dernier. Dans cette accord, il était convenu entre les deux parties que les 140 agents de sécurité, qui étaient en grève depuis 8 jours pour des revendications socioprofessionnelles, mettent un terme à leur mouvement et que l'usine, en contrepartie, s'engage à intégrer les 140 agents originaires de la région dans la nouvelle société de gardiennage, qui remplacerait SGS.Co à partir du 1er juillet 2010. Conséquemment à cet accord, les agents de sécurité ont repris le travail à partir du 16 juin et, faisant abstraction du changement de partenaire en matière de gardiennage, ont continué à assurer cette mission. Seulement voilà, depuis 10 jours les 140 agents assurent les mêmes fonctions qu'auparavant au niveau de la cimenterie Lafarge sans que personne n'y trouve à redire. Selon Ion Trofin, directeur de la société Vigilance, qui accepte le principe de l'intégration des 140 agents, « celle-ci n'est disposée à prendre au niveau du site de M'sila que 15 ou 20 agents, originaires de la région, le reste va être affecté dans les autres sites industriels à travers le pays ». C'est un véritable bras de fer qui est engagé présentement entre la société Vigilance, en charge du gardiennage et de la sécurisation du périmètre industriel, et les autorités locales qui, elles, exigent de la direction de l'usine de respecter leur engagement en maintenant les 140 agents en place, selon l'accord conclu le 15 juin dernier. Le fait que les 90 agents aient été vertement renvoyés par le président de l'APC de Hammam Dalaâ est révélateur du fait que ces mêmes autorités ne sont pas près de troquer la paix sociale de toute une région contre l'inconsistance de certaines parties, qui n'appréhendent pas les conséquences de probables dérapages. Cela fait plus d'une semaine que le site de la cimenterie Lafarge de M'sila est plongé dans une situation de précarité, en termes de sécurité, par le fait que les agents sur place ne sont pas dotés d'équipements vestimentaires et d'armes pour assurer la sécurité d'un site industriel dont la vulnérabilité est patente. Signalons au passage qu'à ce jour, ce sont toujours les 140 agents de sécurité qui garantissent la fonctionnalité de l'usine en matière de gardiennage et de sécurité en assurant principalement la commercialisation de 14 000 tonnes par jour, sans que leur situation soit pour autant réglée.