Ils sont une quarantaine de travailleurs qui ont été recrutés par une société de gardiennage algéroise qui a passé contrat avec le parc de loisirs Tameghra de Tizi Ouzou. Le contrat concernait un semestre, mais voilà que des différends sont nés en cours de route. Hier, après trois mois de travail, la société de gardiennage est venue récupérer son matériel, alors que ses travailleurs recrutés pour assurer la sécurité des lieux n'ont pas été rémunérés pour la plupart. C'est d'ailleurs pour cette raison que les agents de sécurité ont décidé de prendre en otages les représentants de la société de gardiennage jusqu'au règlement de leurs traitements. “Nous avons été recrutés pour un contrat d'une année avec en sus une période d'essai de trois mois. Durant ces trois mois, certains n'ont pas été payés, alors que ceux qui ont été réglés ont vu leur paie amputée. Aujourd'hui, nous voulons être payés pour le travail que nous avons accompli durant ces trois mois”, dénonce un agent de sécurité. Son collègue abonde dans le même sens. “À notre recrutement par le biais de l'Anem, nous n'avons pas signé de contrat écrit”, fulmine-t-il. “Nous n'avons ni fiche de paie ni couverture sociale ; nous naviguons à vue”, ajoute un autre. Se sentant fourvoyés, les agents de sécurité recrutés par la société de gardiennage se disent déterminés à recouvrer leurs droits les plus légitimes, à savoir se voir payés pour le travail accompli durant ces trois mois. Le propriétaire des lieux se dit non concerné par ce conflit. Un de ses représentants a regretté d'en arriver là, ne comprenant pas la résiliation du contrat à mi-chemin avec la société de gardiennage. Hier dans l'après-midi, les agents de sécurité étaient en attente de la venue du responsable de la société de gardiennage, dont les représentants étaient interdits de quitter les lieux tant que le conflit n'aura pas connu de dénouement heureux. Y. A.