Le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Tahar Hadjar, a annoncé hier, à Constantine, qu'un séminaire national va se tenir en décembre prochain, pour l'évaluation du système LMD (licence-mastère-doctorat). "Ce n'est pas pour remettre en cause le système LMD, ni revenir au système classique, mais l'évaluation s'impose 10 ans après son application", a précisé le ministre. Tout en ajoutant qu'il va faire appel à tous les partenaires de l'université pour participer à cette rencontre qui est considérée comme "une pause" pour cerner les points positifs et négatifs du système LMD. Par ailleurs, Tahar Hadjar a estimé que cette évaluation va permettre de meilleurs résultats et la mise en place d'une feuille de route pour améliorer le rendement de l'université. Rappelons à ce sujet que plusieurs mouvements de grève ont été enregistrés l'année dernière, à Constantine notamment, observés par les étudiants de plusieurs instituts, à titre d'exemple ceux de l'Institut national de la formation supérieure des sciences paramédicales (INFSSP) et des étudiants inscrits au département de génie des transports de l'Université 1, pour dénoncer justement "la défaillance" du système LMD, puisque la Fonction publique les exclut des concours. Par ailleurs, le ministre, qui était hier à Constantine pour donner le coup d'envoi des inscriptions des nouveaux bacheliers, a exprimé sa satisfaction concernant les conditions d'accueil des nouveaux bacheliers au niveau de l'université des Frères Mentouri, Constantine 1. À ce sujet, M. Hadjar a annoncé que le taux des nouveaux bacheliers, qui ont confirmé leurs choix, a atteint les 84%, dans la soirée de mardi à mercredi. "Pour simplifier les démarches des étudiants et un meilleur encadrement, la carte magnétique va être généralisée au niveau de toutes les wilayas", a-t-il promis. Une carte qui suivra l'étudiant durant son cursus universitaire a, pour rappel, été appliquée à l'Université d'Alger en 2006. Enfin, lors de cette visite, le ministre a donné des instructions aux recteurs des universités du pays pour faire un recensement des besoins socioéconomiques de chaque région et les adapter aux différentes spécialités des universités. S. B.