L'ancien président du Burkina Faso, Blaise Compaoré, est rattrapé par son passé et n'échappera pas à la justice de son pays, ont rapporté les médias locaux, citant des sources judiciaires. L'examen des "dossiers de mise en accusation", pour "haute trahison", de l'ancien chef d'état, en exil en Côte d'Ivoire depuis son départ forcé du pouvoir le 31 octobre 2014, va en effet se poursuivre au niveau de la haute cour de justice à Ouagadougou. Les anciens "dignitaires" du régime Compaoré n'échapperont pas, eux aussi, aux mains de la justice. Outre l'accusation pour "haute trahison", Blaise Compaoré et ses anciens alliés au pouvoir sont accusés d'"attentat à la constitution", qu'ils ont tenté de modifier pour permettre à l'ancien chef d'état de prolonger son règne au-delà des 27 ans passés au pouvoir. Compaoré est aussi redevable, devant la justice de son pays, des événements ayant conduit à son départ, car il est également poursuivi pour "coups et blessures volontaires, assassinats et complicités de coups et blessures et d'assassinats", selon les chefs d'accusations contenus dans le dossier judiciaire. L. M.