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Le président burkinabè démissionne, l'armée assume le pouvoir
Publié dans La Nouvelle République le 01 - 11 - 2014

Le chef d'état-major de l'armée s'est emparé du pouvoir vendredi au Burkina Faso après la démission du président Blaise Compaoré, poussé au départ par la colère de ses compatriotes descendus en masse dans les rues du pays pour contester sa volonté de se maintenir au pouvoir au-delà de 2015.
Parvenu à la tête du Burkina Faso à la faveur d'un coup d'Etat en 1987, Blaise Compaoré a annoncé dans un communiqué que la présidence du pays était désormais vacante. La veille encore, et malgré une journée de violentes manifestations à Ouagadougou et dans les autres grandes villes du pays, il refusait de démissionner. L'annonce de son départ a déclenché des scènes de liesse parmi la foule immense rassemblée dans les rues de Ouagadougou, où les manifestants étaient encore plus nombreux que les jours précédents, certainement des centaines de milliers, selon un journaliste de Reuters. L'ambiance s'est toutefois quelque peu refroidie lorsqu'il est apparu que le chef de l'armée, le général Honoré Traoré, avait pris les rênes du pays. Dans son allocution à la nation, par un communiqué lu à la télévision et à la radio, Blaise Compaoré avait annoncé la mise en œuvre de l'article 43 de la Constitution. «Je déclare la vacance du pouvoir en vue de permettre la mise en place d'une transition devant aboutir à des élections libres et transparentes dans un délai maximal de 90 jours», précisait-il. Aux termes de la Constitution du Burkina Faso, l'intérim à la tête de l'Etat doit être assuré par le président de l'Assemblée nationale si le président démissionne. Or l'Assemblée a été dissoute dès jeudi soir par le général Traoré dans le cadre de l'état de siège brièvement décrété par Blaise Compaoré. Contrairement au président démissionnaire, le chef de l'armée est en outre resté flou sur le calendrier de la transition, se contentant d'évoquer un retour à l'ordre constitutionnel le plus rapidement possible. «Je décide que j'assumerai à partir de ce jour la responsabilité de chef de l'Etat. Engagement est pris de procéder sans délais à des consultations avec toutes les forces vives et les composantes de la nation en vue d'un processus qui mènera au retour à une vie constitutionnelle normale», a-t-il déclaré. Le général Traoré est le septième officier à prendre le pouvoir depuis l'indépendance de l'ex-Haute Volta, en 1960. Les différents chefs de file de l'opposition burkinabée, divisée et fragmentée, n'ont pas réagi dans l'immédiat à son annonce. Ajoutant à l'incertitude, le lieutenant-colonel Issaac Zida, commandant de la garde présidentielle, a annoncé de son côté la mise en place d'un Conseil de transition en consultation avec les acteurs de la nation et la suspension de la Constitution. Sur la place de la Nation, épicentre du mouvement de contestation à Ouagadougou, de nombreux manifestants ont réclamé que la transition soit confiée au général à la retraite Kouamé Lougué. Cet ancien ministre de la Défense accusé en 2004 d'avoir voulu renverser Blaise Compaoré a rencontré jeudi des chefs de file de l'opposition alors que des dizaines de milliers de manifestants affrontaient les forces de l'ordre aux abords du palais présidentiel après avoir envahi l'Assemblée nationale et mis à sac le siège de la télévision publique. Blaise Compaoré aurait pour sa part gagné le Ghana. Des témoins ont dit avoir vu un convoi lourdement armé se diriger vers la ville de Po, dans le sud du pays près de la frontière avec le Ghana, ont rapporté deux sources diplomatiques et des médias locaux. Une source diplomatique évoquait vendredi soir la possibilité que Blaise Compaoré se rende en Côte d'Ivoire, le président démissionnaire entretenant de bonnes relations avec le président ivoirien Alassane Ouattara. Le président français François Hollande, qui avait discrètement tenté de convaincre Compaoré d'accepter un poste dans une institution internationale à la fin de son mandat, a salué sa démission et demandé la tenue d'élections. «La France rappelle son attachement à la Constitution et donc à la tenue rapide d'élections démocratiques», précise le communiqué de l'Elysée. Une délégation des Nations unies, de l'Union africaine et de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) devait se rendre dans les prochaines heures au Burkina Faso pour des entretiens avec les différents protagonistes de la crise. Solidement installé à la tête du Burkina Faso depuis 1987, Blaise Compaoré, 63 ans, a été emporté en quelques jours seulement par une explosion de colère à travers le pays face à son projet de se maintenir au pouvoir au-delà de 2015. Le sort du président burkinabé pourrait être interprété comme un avertissement par d'autres dirigeants africains envisageant, comme lui, de modifier la Constitution de leur pays pour supprimer les limitations au nombre de mandats présidentiels. «C'est un printemps sub-saharien et il doit se poursuivre contre tous les présidents qui essaient de s'accrocher au pouvoir en Afrique», a déclaré Lucien Trinnou, un étudiant en droit faisant référence aux soulèvements du «printemps arabe» en 2011. Après deux septennats puis deux quinquennats, Blaise Compaoré avait acquis un statut de médiateur dans les conflits de la région. Il s'était en outre allié aux pays occidentaux, dont la France, dans les efforts de lutte contre les islamistes radicaux actifs dans la région.

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