L'Etat a déboursé plusieurs milliards de centimes pour la construction d'espaces culturels et sportifs pour les jeunes, les adolescents et même les adultes. Mais aujourd'hui, le constat est amer en l'absence d'initiatives culturelles réfléchies. La ville de Béchar qui compte actuellement 200 000 habitants présente ces dernières années une image négative. En effet, cette ancienne commune qu'on appelle la capitale de la Saoura n'a pas connu de développement digne de cette région du sud du pays. Le nouveau wali aura du pain sur la planche pour satisfaire la population locale. Celui qui visite cette ville pour la première fois remarquera que l'aspect architectural et urbanistique spécifique au Sud n'a pas été respecté. L'oued de Béchar qui n'a pas subi d'opération d'aménagement, malgré les promesses des responsables locaux et centraux, est devenu une source de pollution à cause du déversement des eaux usées. Les principales routes du centre-ville sont impraticables et causent beaucoup de désagréments aux automobilistes. Elles sont en abandon total et sont faites de nids-de-poule, de trous et de fossés. Les habitants de ces cités insalubres, qui se disent délaissés et abandonnés à leur triste sort, ne savent plus à qui s'adresser. Ils vivent toujours le calvaire qui résulte de l'absence de prise en charge de leurs préoccupations relatives à l'amélioration de leur cadre de vie. Depuis le début du mois de juillet, la wilaya de Béchar est paralysée par une canicule inhabituelle. La température atteint les 46°C à l'ombre à la mi-journée et 38°C à 22h, et pendant les nuits les plus torrides, le thermomètre affiche des températures aussi élevées que le jour dans cette région du Sud, qui n'a pas connu une telle chaleur depuis 1988. La carence en matière de loisirs et lieux de détente pour les familles les pousse à rester cloîtrées chez elles pour faire la sieste et profiter de la climatisation. L'Etat a déboursé plusieurs milliards de centimes pour la construction d'espaces culturels et sportifs pour les jeunes, les adolescents et même les adultes. Mais aujourd'hui le constat est amer en l'absence d'initiatives culturelles réfléchies. Béchar, qui est une ancienne ville, ne compte aucune salle de cinéma, la seule qui existait a été transformée par l'APC en salle des fêtes. Pour les amateurs du grand écran, ils ne verront pas de sitôt les nouveaux films. Le seul jardin que comptait la ville de Béchar, qui a été sérieusement touché par les intempéries d'octobre 2008, est dans un état lamentable. Pour fuir la canicule, les familles préfèrent prendre le train. Mais les voitures mises à la disposition de la clientèle sont dans leur majorité poussiéreuses et parfois sans climatisation. Les citoyens de cette région du sud du pays, qui ont constaté que les promesses des ministres qui se sont succédé à la tête de ce secteur stratégique n'ont pas été tenues, souhaitent une amélioration des prestations de service dans ce moyen de transport. R. R.