Dans une grande ville comme Béchar, les jeunes n'ont plus où aller pour combler leur temps libre. En effet, en l'absence d'animation pendant la saison estivale, la morosité s'installe dans la capitale de la Saoura. L'Etat a déboursé plusieurs milliards de centimes pour la construction d'espaces culturels et sportifs pouvant servir les jeunes, les adolescents et même les adultes. Mais, aujourd'hui, le constat est amer en l'absence d'initiatives culturelles réfléchies. Béchar, qui est une ancienne ville, ne compte aucune salle de cinéma, la seule qui existait a été transformée par l'APC en salle de fêtes. Pour les amateurs du grand écran, ils ne verront pas de sitôt les nouveaux films. Le seul jardin que compte la capitale de la Saoura est constamment bondé, les trottoirs aussi, les enfants courent dans tous les sens et les vieux discutent sans arrêt à la place de la République. Ils ont l'air de faire le bilan de leur vie. Les responsables, eux, doivent faire le bilan de leur gestion, car, faute d'emploi, les jeunes n'ont pas de lieux pour combler les journées caniculaires de la saison estivale. Les quartiers de cette ville du Sud sont devenus des cités dortoirs, ce qui oblige les citoyens à rentrer tôt chez eux pour voir ce que la télévision leur propose. Il est urgent et nécessaire que les responsables locaux prennent en charge ce volet pour éviter que notre jeunesse se dirige vers les maux sociaux qu'on connaît bien. R. R.