La formation brute de capital fixe (FBCF), qui est l'agrégat qui mesure l'investissement, évaluée à 36,7% du PIB en 2014, est due pour l'essentiel aux dépenses publiques et à celles du secteur de l'énergie. Le secteur des services marchands a réalisé une croissance moyenne annuelle de 7,3% sur la période 2000‐2012. En 2013 et 2014, cette dynamique n'est pas remise en cause puisque le secteur affiche des taux de croissance respectifs de 8,5% et 8%. "Ce secteur représente près de 20% du PIB et s'affirme comme un important contributeur à la croissance globale", indique un bilan de l'ONS sur les comptes économiques. Concernant "les services non marchands", ils sont dominés par ceux (services) des administrations publiques, puisque ces derniers représentent plus de 76% de l'ensemble des services non marchands et évoluent en 2014 à un taux de 4,4% légèrement supérieur au rythme de l'année 2013 (3%) et comparable à celui de 2012 (4,1%). L'ONS affirme que la consommation finale totale, se composant de la consommation des ménages et celles des administrations publiques, évolue à un taux de croissance de 3,2% en 2014 contre 3,4% en 2013. Cette dernière "est tirée par la consommation des ménages qui évolue à un taux de 4,4% en 2014, alors que celle des administrations publiques connaît un taux de croissance de 1,1%", précise l'office. La consommation finale des ménages (CFM) affiche en 2014 une croissance en volume de 4,4%, donc en recul par rapport à l'année 2013 (5%). "Ce relatif tassement de la consommation finale des ménages devrait s'expliquer par un effet report dû à la forte variation des prix enregistrée en 2012 (+9%) et 2013 (5,5%). Les ménages ont réduit effectivement leur consommation en 2014, mais aussi par un comportement d'arbitrage entre l'investissement, notamment en logement, et la consommation", expliquent les auteurs de cette analyse. Même si les prix en 2014 connaissent une baisse, l'on demeure encore sur des niveaux de croissance (des prix) importants, puisque le déflateur de la consommation des ménages en 2014 est de 4% contre 9,1% en 2012 et 5,5% en 2013. Sur le volet investissement, la formation brute de capital fixe (FBCF) en 2014 évolue en volume de 6,4% contre 8,6% en 2013, soit une décélération du rythme de croissance du fait du recul des importations de biens d'équipements industriels. Forte dépendance en biens de consommation, d'équipements et d'intrants "La formation brute de capital fixe a pu être maintenue à un taux encore appréciable en 2014 du fait de la croissance importante des dépenses d'équipement de l'Etat, mais également d'une croissance plus importante dans le secteur des travaux publics et des services pétroliers. La FBCF représente 36,7% du PIB en 2014 contre 34,2% du PIB en 2013, ce qui dénote un effort d'investissement encore très important et provenant pour l'essentiel des dépenses publiques et celles du secteur de l'énergie." En 2014, les échanges extérieurs sont de nouveau caractérisés par de fortes augmentations en volume à l'importation et des baisses moins importantes à l'exportation. Les importations de biens et services ont encore augmenté en volume en 2014, soit 8,6%, mais moins qu'en 2013 où le taux de croissance était de 10%. Les importations de marchandises évoluent à un taux de 8,8% contre 10,6% et celles des services à un taux de 6,8% en 2014 contre 6,1% en 2013. L'évolution du volume des importations de marchandises par groupes de produits indique que l'alimentation, les boissons, le tabac a atteint un taux de 13,9%, celui des matières premières, de l'énergie et des lubrifiants a avoisiné ‐12,5%, les produits bruts (‐3,3%), les demi‐produits 21,5%, les biens d'équipements agricoles 20,8%, les biens d'équipements industriels ‐8,6%, les biens de consommation 36,1%, soit un total de +8,89%. Ces évolutions sont à l'évidence très contrastées et dénotent surtout la forte dépendance du pays en matière de biens de consommation, d'intrants et de biens d'équipements. En ce qui concerne la demande externe, il faut noter que le volume des exportations de biens et services s'est amélioré en 2014 par rapport à 2013, passant de ‐5,7% en 2013 à 0,2% 2014. B. K.