Selon un responsable de Sonelgaz, ce sont les sociétés privées et publiques qui provoquent des accidents sur le réseau lors des travaux d'assainissement. Les cités situées à l'est d'Oran ont renoué avec le rythme cyclique des coupures d'électricité intempestives qui se prolongent des heures durant. Cet état de fait pénalise des milliers de familles des quartiers Yasmine 1 et 2, Hay Nour 1 et 2, Hay Sabah et Hay Salam. Cette situation quasi quotidienne survient dans un contexte marqué par une canicule et un taux d'humidité exceptionnels. Les climatiseurs se mettent à l'arrêt, les aliments congelés ou surgelés dépérissent à vue d'œil. Les médicaments nécessitant un endroit réfrigéré à l'exemple de l'insuline indisposent les malades qui doivent prendre des précautions supplémentaires. "Je garde toujours de la glace à portée de main quand le courant électrique est subitement coupé", affirme une sexagénaire atteinte de diabète de type 3. Le même constat est observé par des médecins qui manipulent des appareils de radiologie et d'échographie. Un médecin généraliste visiblement écœuré assure qu'il travaille dans des "conditions très difficiles." "Il m'arrive d'interrompre une radiologie ou une échographie du fait des coupures d'électricité inopportunes." Et d'ajouter : "Les patients qui attendent depuis des heures pour être auscultés repartent pour revenir le lendemain." Selon un responsable de Sonelgaz, ce sont les sociétés privées et publiques qui provoquent des accidents sur le réseau lors des travaux d'assainissement. "Il n'existe aucun canal de concertation entre Sonelgaz et les entreprises chargées des travaux de servitude qui sont à l'origine des incidents qui engendrent des coupures d'électricité fâcheuses." Notre interlocuteur enfonce le clou, affirmant que les entreprises ne prennent même pas la peine d'avertir les services techniques de Sonelgaz. "Ce sont les citoyens qui nous appellent pour nous indiquer le site endommagé que nous réparons aux frais de Sonelgaz", ajoute-t-on de même source. Le réseau de distribution de gaz est lui aussi touché par le manque de professionnalisme des organismes engagés dans les travaux d'assainissement. Ainsi, le réseau de distribution d'énergie électrique souterrain a subi durant le 1er semestre de l'année en cours plus de 80 cas d'agression contre 150 enregistrés en 2014. Les nombreux cas d'agression sur le réseau sont à l'origine de 60% de détériorations dues essentiellement à l'arrachement des câbles électriques souterrains. La Société de distribution de l'Ouest d'Es-Sénia rejette, pour sa part, la responsabilité sur les organismes publics qui, selon elle, œuvrent souvent sans autorisation préalable. Une situation générée par ces entités à hauteur de plus de 60% d'agression, dont 43 cas sont signalés à Arzew, 33 à Gdyel, 117 à Es-Sénia et 34 à Aïn Turk, note-t-on de même source. K. R.I.