Les préposés aux guichets, à quelques exceptions près, agissent en véritables maîtres des lieux. Les exemples ne manquent pas dans cette structure communale où l'on va jusqu'à "supplier" les agents en question pour se faire délivrer un document. Malgré les efforts consentis par le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales, les choses ne semblent malheureusement pas évoluer dans le sens d'une meilleure prestation de service. Le cas de l'APC de Tamanrasset, où un simple guichetier d'état civil, impose son diktat en l'absence remarquable de rigueur administrative, est exemplaire. De prime abord, l'accueil laisse à désirer. Les préposés aux guichets, dont certains brillent par une incompétence patente, travaillent, avons-nous constaté de visu, comme bon leur semble et font délivrer des documents selon leur volonté, laissant le citoyen lambda se débattre dans le traditionnel labyrinthe bureaucratique. Une situation à laquelle sont particulièrement confrontés les demandeurs de documents fait à la main. La délivrance d'une fiche familiale ou d'un extrait d'acte de naissance peut valoir des réactions désobligeantes de la part de certains agents communaux qui, de par leur comportement irresponsable, compromettent la stratégie de lutte contre la bureaucratie qui a toujours été le cheval de bataille du gouvernement Sellal. Les préposés aux guichets, à quelques exceptions près, agissent en véritables maîtres des lieux. Les exemples ne manquent pas dans cette structure communale où l'on va jusqu'à "supplier" les agents en question pour se faire délivrer un document. Nous l'avons vérifié à nos dépens en cette journée de mardi 24 août. Il était 10h, les six préposés aux guichets refusent de nous établir un extrait d'acte de naissance d'un nouveau-né qui devait se faire à la main. Le plus communicatif parmi eux nous demande poliment de revenir en 2020, le temps d'achever l'opération de numérisation de l'état civil. "Je ne peux rien faire !" nous a-t-il dit avant de nous orienter vers un autre service, à proximité de l'officier de l'état civil. Là encore, la désinvolture frise l'insulte. Une guichetière, une femme drapée de son habit local, n'avait sur les lèvres que ce "non" avant de nous envoyer balader. Pour nous plaindre de ce laisser-aller, nous sommes allés voir le P/APC, mais il était absent. Nous étions contraints de voir son secrétaire général qui a, cependant, promis de prendre des mesures disciplinaires à l'encontre des agents mis en cause. Chose qui nous paraissait impossible puisqu'il devrait revoir toute la composante humaine de ce service géré nonchalamment par un personnel non qualifié. À ce propos, un responsable élu nous confie que le grand problème au niveau de ce service demeure celui de la qualification des employés. "L'APC fonctionne avec des contractuels dans le cadre des dispositifs du préemploi et du filet social. La volonté des pouvoirs publics d'améliorer le service public doit passer d'abord par la formation d'un personnel aux techniques d'accueil et de communication avec le public", a-t-il préconisé. R.K.