Le ministre de l'Habitat a révélé hier, qu'à la fin de l'année, le programme AADL sera lancé dans son ensemble comprenant une partie de celui de 2015 qui a été retenu dans le cadre du quinquennat actuel. Lors de son passage hier sur les ondes de la radio Chaine III, Abdelmadjid Tebboune, ministre de l'Habitat, de l'Urbanisme et de la Ville a balayé d'un revers de la main toutes les appréhensions des citoyens à cause de la chute des prix du pétrole. "Pour le logement, nous ne dépensons rien qui ne soit utile à la résorption de la crise", a-t-il déclaré, expliquant que "mieux encore, depuis quatre mois maintenant que nous avons insisté avec les maîtres d'ouvrage délégués d'interdire l'utilisation de produits qui ne soient pas nationaux, ce qui nous permet déjà de rentrer dans la réduction des coûts pour avoir des logements intégrés à hauteur de 85%. Il s'agit donc de rationaliser les dépenses avec un résultat identique". Cela signifie-t-il pour autant que le secteur de l'habitat va poursuivre les dépenses au même rythme, sachant qu'il aura consommé la somme de 100 milliards de dollars d'ici à la fin 2019 ? À ce propos, le ministre précise : "Ce n'est pas un problème de dépense mais celui de mise à niveau du pays et nous avons l'espoir d'être un pays émergent à très brève échéance et les investissements que nous sommes en train de faire concourent totalement à cela". La crise de logement doit être résorbée, c'est une priorité. Le président de la République l'a affirmé, le Premier ministre l'a affirmé et je l'affirme aussi au nom du gouvernement. Nous devons construire des logements car sans résorption de la crise de logement, la société restera déséquilibrée. Et ce déséquilibre va certainement déteindre sur la démarche économique et sociale et sur la stabilité du pays. On n'arrêtera pas la dépense en matière de logement. Abordant le chapitre des réalisations, Tebboune affirmera que la place du privé algérien est préservée participant à hauteur de 60% des 325 000 logements prévus par an.
LPP, AADL : le ministre rassure que tout est maintenu dans les délais annoncés Pour l'AADL et le LPP, le ministre a réaffirmé que les préaffectations vont être remises d'ici à la fin de l'année et que des cités seront achevées à partir du 1er trimestre 2016. Il avertira, encore une fois, contre les indus demandeurs promettant de sévir à travers la récupération du logement et des poursuites judiciaires. La formule LPP, quant à elle, ne semble pas connaître le succès escompté. "Le Premier ministre avait annoncé à l'origine 150 000 unités et nous sommes à peine à 50 000 et les demandes n'arrivent plus. Même que dans certaines wilayas la demande est nulle", a-t-il soutenu confirmant que "la formule s'essouffle". À la question de savoir si AADL 3 va être lancé, le ministre expliquera : "L'AADL reste la formule idoine pour le citoyen et ça se fera selon nos moyens de réalisation. Nous ne pouvons pas nous engager sur l'AADL 3 alors que nous n'avons pas encore émis les ordres de versement pour l'AADL2". En termes de chiffres, le ministre a révélé que les logements AADL ont atteint les 155 000 dont 75 000 à 80 000 sortis du sol. D'autres sont au niveau des terrassements et des fondations. Avec cela, je peux dire qu'à la fin de l'année, nous aurons lancé tout le programme y compris une partie de celui de 2015 qui a été retenu dans le cadre du quinquennat actuel. En conclusion, Tebboune a assuré que la crise du logement est en train de s'atténuer et peut se résumer à 300 000 logements dans le pipe pour satisfaire une demande cumulée depuis plus de deux décennies pour arriver, enfin, à la normalité. Le logement rural n'est pas en reste et les financements sont disponibles. Tebboune promet, par ailleurs, d'en finir avec les bidonvilles d'ici à la fin de l'année et de faire d'Alger la première capitale africaine sans bidonville. N.S.