«Les décisions de pré-affectations seront retirées, au fur et à mesure qu'un bâtiment est terminé, pour des affectations définitives», a déclaré ce matin le ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme. Selon Abdelmadjid Tebboune, pas moins de 45 000 décisions de pré-affectations seront ainsi remises aux bénéficiaires d'ici la fin de l'année en cours. Elles sont pas moins de 45 000 décisions de pré-affectation qui seront remises d'ici la fin de l'année en cours, selon le ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme et de le Ville. Cette pré-affectation devrait «rassurer le citoyen pour qu'il ne reste pas agrippé au paiement de la deuxième tranche et la remise de clés», a précisé Abdelmadjid Tebboune. «Les décisions de pré-affectations seront retirées, au fur et à mesure qu'un bâtiment est terminé, pour des affectations définitives», a-t-il ajouté. Les sites concernés par ces affectations «seront totalement achevés, avec tout ce qui est complémentaire et nécessaire à la vie des citoyens, au premier trimestre de 2016», apprend-on aussi de l'intervention de Tebboune ce mardi matin sur les ondes de la Chaîne III. Sur les155 000 logements AADL annoncés, près de 80 000 sont déjà sortis du sol, alors que les autres sont au niveau des terrassements et des fondations, selon le premier responsable du secteur qui promet le lancement de tout le programme AADL d'ici la fin de l'année. Selon les statistiques communiquées par le ministre, 320 000 logements manquent pour satisfaire la demande en habitat, accumulée pendant plus de deux décennies, et passer enfin à la normalité. «A ce jour, nous avons livré près de deux millions de logements», a t-il souligné tout en affichant son ambition de faire d'Alger, d'ici la fin de 2015, la première capitale africaine sans bidonville. Interrogé sur la possibilité de réduire les dépenses dans le secteur de l'habitat avec la baisse du prix du pétrole, le ministre s'est montré formel : «Ce n'est pas un problème de dépenses mais de mise à niveau du pays», a déclaré Tebboune qui assure que la crise de logement doit être résolue car il y va de l'équilibre de la société. «Sans résorption de la crise du logement, la société reste déséquilibrée. Ce déséquilibre va déteindre sur la démarche économique, sociale, et sur la stabilité du pays», a t-il déclaré avant d'éloigner la possibilité de faire appel au privé pour réaliser 90% des programmes de logement. «On le souhaite mais il faut être raisonnable. Jamais le privé ne réalisera des logements sociaux, ce n'est pas sa mission», a-t-il dit. Sur le logement promotionnel public (LPP), le ministre a indiqué que le programme s'est «essoufflé» et pourrait être abandonné faute de demandes qui ne dépassent pas trois par quinzaine dans certaines wilayas. Au sujet de l'AADL 3, le ministre s'est cependant montré plus réservé, déclarant simplement que ça se fera «en fonction de nos moyens de réalisation». «Nous devons être plus fourmi, moins cigale. Il s'agit donc de rationaliser et dépenser moins pour un résultat meilleur», a t-il dit faisant allusion à la nouvelle politique du gouvernement et les probables restrictions budgétaires à la faveur de la crise économique que pourrait traverser le pays. Il reconnaît dans ce sens que son secteur est rentré dans la rationalisation des dépenses depuis déjà quatre mois. «Nous avons insisté auprès des maîtres d'ouvrage pour ne pas utiliser des produits qui ne soient pas totalement nationaux. Nous arrivons à un logement intégré à 80/85%», a-t-il affirmé. Assia Boucetta