Après une longue maladie, Abdelkrim Souici est décédé à Annaba. C'est dans un milieu entièrement acquis aux idées nationalistes que Abdelkrim Souici voit le jour. Avec les adolescents de son âge, il barbouillait déjà les murs de la ville d'inscriptions portant le mot d'ordre de l'époque : “Libérez Messali”. Arrêté en 1954, inculpé d'atteinte à la sûreté de l'Etat, il est traduit devant le tribunal... pour enfants, car il est encore mineur. Quelque temps plus tard, on le retrouve comme chef de groupe puis responsable du MTLD. Il arrive en France avec l'éclatement de la crise du MTLD de février 1954, ce qui ne va pas favoriser son insertion dans la structure. Aussi après quelques mois, Abdelkrim retourne-t-il en Algérie où il participe au Crua. Après l'explosion du 1er Novembre, il est arrêté et libéré au bout de quelques jours. Fin novembre, il repart de nouveau en France où il prend contact avec Boudjemaâ Amini et Terbouche, pour l'installation et l'expansion du FLN naissant. Abdelkrim Souici, en tant que militant du front, va recommencer à la base. En avril 1955, il est nommé responsable adjoint au Doum pour la région parisienne. Responsabilité qu'il va assumer jusqu'en août 1956, date de sa première arrestation. Depuis décembre 1960, il est membre du Conseil national de la révolution algérienne (CNRA). Après l'Indépendance, il est nommé ambassadeur d'Algérie à Cuba où il résidera pendant plusieurs années. R. N.