Le fichier national des éleveurs finalisé est entré en vigueur. Il comprend la liste des éleveurs déclarés, le nombre de cheptels et leur nature, la géolocalisation des bergers transhumants, les moyens de transport ainsi que les marchés. Ce fichier, établi par la Gendarmerie nationale, intègre les instruments de lutte contre le vol du cheptel qui, chaque année, occasionne des pertes qui se chiffrent en millions de dinars pour les éleveurs. Dans les zones steppiques, les services de sécurité ont formellement établi la connexion entre les spéculateurs et les filières de vol du cheptel. En effet, rien que pour la période allant de janvier à fin août, pas moins de 1 157 vols de cheptels, souvent suivis de crimes, ont été enregistrés par les unités de la GN. Le préjudice est lourd : 18 312 têtes volées. Selon un document exhaustif transmis à Liberté, pas moins de 901 individus, dont 401 écroués, ont été arrêtés. Mieux, les enquêtes diligentées dans les steppes ont abouti à la récupération de 12 346 têtes volées. Certes, on constate une baisse de 11% en matière d'affaires traitées, de 8% pour les personnes arrêtées, une diminution de 15% en matière de cheptels volés (21 512 têtes en 2014) et une légère hausse de 2% en matière de cheptels récupérés. Mais la filière ovine souffre encore de vols. En ce sens, révèle la même source, la catégorie des ovins demeure la plus convoitée par les malfaiteurs avec un total de 16 655 têtes, suivie de loin par les caprins et les bovins avec respectivement 1 269 et 369 têtes volées. F.B.