Tout en constituant un important outil d'aide à la gestion des risques de crédit par les banques de la place, cette nouvelle Centrale contribuera à la reprise effective du crédit à la consommation. La Banque d'Algérie a annoncé, hier, l'entrée en production de la nouvelle Centrale des risques des entreprises et ménages (Crem). "Elle est opérationnelle depuis le 15 septembre dernier", ont indiqué les responsables de la Banque d'Algérie lors d'une séance de présentation du projet. Tout en constituant un important outil d'aide à la gestion des risques de crédit par les banques de la place, cette nouvelle Centrale contribuera à la reprise effective du crédit à la consommation. Le projet de modernisation de la nouvelle Centrale des risques des entreprises et ménages a été développé "suite à un besoin qui s'est exprimé sur le marché du crédit", celui de cerner l'endettement des ménages, en particulier, puisque la Centrale des entreprises existe depuis plus de 20 ans. Le projet a été mené avec l'assistance de la Banque mondiale, dans ses phases. Boussaba Mohammed, directeur du projet, a expliqué que la Centrale des risques permet la consultation par les banques, mais aussi par les emprunteurs au titre de leurs requêtes des vérifications des données portées à leurs débits. Elle améliore la gestion du risque de crédit pas les banques. Elle répond à la préoccupation des pouvoirs de faciliter l'octroi des crédits au porteur de projet. Elle favorise, également, l'octroi des crédits adaptés aux consommateurs. Sur le plan opérationnel, la solution implantée permet de traiter au moins un million de crédits en 24 heures et plus de 200 consultations en simultané par les 1 700 agences bancaires éparpillées sur le territoire national. "Si un banquier, après avoir consulté la Centrale des risques rejette un crédit, ce rejet est déclaré à la Centrale des risques pour un suivi", précise M. Boussaba. Parmi les améliorations stratégiques introduites dans cette nouvelle Centrale des risques, M. Boussaba cite la suppression du seuil de crédit et la mensualisation de la Centralisation des risques. Pour assurer l'organisation de l'interbancarité, M. Boussaba a évoqué la signature d'un protocole d'accord des finances pour authentifier le numéro d'indentification fiscale des entreprises, utilisé comme un outil de déclaration, de consultation et recherche. "Le critère le plus important en matière de centralisation et de gestion de risque est d'identifier une personne morale avec le risque, afin qu'on puisse le cerner au niveau national", a expliqué M. Boussaba. La nouvelle Centrale des risques des entreprises et ménages répond à tous les standards et normes internationaux qui garantissent un niveau élevé de connectivité, de performance, d'adaptabilité, de volumétrie, de capacité et de reprise de l'activité. Interrogé sur le retour effectif du crédit à la consommation, le directeur général de la réglementation et du crédit à la Banque d'Algérie, Kamel Longou, a précisé que cette question "ne relève pas des prérogatives de la Banque centrale", précisant que la nouvelle Centrale des risques constitue un outil d'aide à la gestion de cette catégorie de crédit et une protection des ménages en évitant leur surendettement. Pour rappel, le décret exécutif relatif aux conditions et aux modalités d'offres en matière de crédit à la consommation a été publié sur le Journal officiel n°24, du 13 mai 2015. Les dispositions du décret s'appliquent aux crédits accordés aux particuliers dont la durée est supérieure à trois mois et n'en excède pas 60. L'article 4 stipule que les opérateurs, dont les produits sont éligibles au crédit à la consommation, sont ceux qui exercent une activité de production sur le territoire national et qui produisent ou assemblent des biens destinés à la vente aux particuliers. M.R.