La nouvelle centrale des risques qui constituera «un important outil d'aide à la gestion des risques de crédit» par les banques de la place, contribuera aussi «à la reprise effective du crédit à la consommation», a en effet affirmé hier mardi, le gouverneur de la Banque centrale algérienne, Mohamed Laksaci. Arrêté en 2009, à cause de son impact négatif sur la facture des importations, il sera, cette foi-ci, limité aux achats de produits locaux. Ainsi, les banques sont autorisées à octroyer aux ménages des crédits destinés à l'acquisition de biens fabriqués localement. Une façon de booster la production locale et une opportunité pour les consommateurs désirant particulièrement acquérir la «Symbol» algérienne. Annoncé initialement au début de l'année 2015 puis le mois de juin dernier, le retour au crédit à la consommation avait été retardé par la non mise en place jusque-là d'une centrale des risques. «Le retour prévu prochainement du crédit à la consommation doit être accompagné par la mise en place d'une centrale des risques pour réduire le danger d'un surendettement des ménages», avait insisté l'ex-ministre des Finances, Karim Djoudi. Néanmoins, des questions se posent. Le crédit à la consommation sera-t-il enfin relancé ? La centrale des risques constitue-elle le seul «écueil» pour le retour au crédit à la consommation ? Attendons quelques jours pour voir. La situation économique du pays oblige. En tout cas le gouverneur de la Banque centrale d'Algérie ne laisse planer aucun doute. «Les réserves de change de l'Algérie ont poursuivi leur tendance baissière pour s'établir à 159,027 milliards de dollars à fin juin 2015 contre 178,938 milliards de dollars à fin décembre 2014», a-t-il relevé hier mardi. Pour rappel, le crédit à la consommation aux ménages, dont les conditions et les modalités ont été fixées en vertu d'un décret exécutif publié au Journal officiel en mai dernier, contient 21 articles portant sur le champ d'application du texte, l'éligibilité des entreprises et des produits, l'offre de crédit, le contrat de crédit, le remboursement anticipé et les cas de défaillance de l'emprunteur. Le crédit à la consommation est, ainsi, défini comme toute vente de bien ou service dont le paiement est échelonné, différé ou fractionné. Le montant mensuel global de remboursement du crédit, contracté par l'emprunteur, ne peut en aucun cas dépasser 30% des revenus mensuels nets régulièrement perçus, afin d'éviter le surendettement.