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Gestion des CET : faudra-t-il recourir à la sous-traitance ?
Pour mettre fin aux carences et aux oppositions
Publié dans Liberté le 08 - 10 - 2015

Devant les défaillances à plusieurs niveaux dans la gestion des CET (centres d'enfouissement technique) et l'ampleur de la contestation des populations, la question de confier ces structures à des organismes internationaux qui disposent d'une expertise et d'une expérience commence à se poser légitimement.
Dans la wilaya d'Alger, devant la catastrophe écologique du CET d'Ouled Fayet et du feuilleton de sa fermeture pour réhabilitation, l'ex-ministre de l'Aménagement du territoire et de l'Environnement (Mate), Amara Benyounès, avait publiquement accusé NetCom de mauvaise gestion et défendu l'option de confier la gestion du nouveau CET de Hamici à une entreprise étrangère qui dispose d'expérience. L'urgence de son ouverture et probablement d'autres facteurs à l'instar des aspects réglementaires – jusqu'ici, seuls la collecte et le transport sont susceptibles d'être confiés à des entités privées – ont différé le débat sur cette alternative. Les pouvoirs publics ont opté pour la création d'un nouvel Epic, Gecetal, auquel a été confiée la gestion du nouveau site.
D'autre part, des contacts poussés ont eu lieu entre Suez Environnement et les autorités algériennes, dont l'ex-ministre de l'Environnement, Dalila Boudjema et le wali d'Alger. Dominique Mangin d'Ouince, directeur exécutif pour l'Europe centrale, la Méditerranée et le Moyen-Orient de Suez Environnement, déclarait alors avoir "proposé d'apporter notre expérience dans ce domaine [gestion des déchets] et nous sommes confiants dans la réussite d'un tel partenariat. Nous sommes en mesure d'apporter notre expérience en recyclage et en gestion des décharges, et comme nous le faisons avec les pays voisins, en traitement des déchets industriels". Pour l'heure, aucun appel d'offres dans ce sens n'a été émis par les pouvoirs publics mais il est difficile de continuer à botter en touche devant les manifestations pour la fermeture des CET existants et les oppositions à la réalisation de nouveaux sites. Oppositions et manifestations dont les initiateurs invoquent souvent les conséquences néfastes de la mauvaise gestion qui caractérise les structures déjà en activité.
Les évaluations quantitatives ne reflètent pas la réalité du terrain
Le PNAE-DD (Plan national d'actions environnementales et du développement durable), à travers l'adoption d'un Progdem (Programme national de gestion intégrée des déchets ménagers et assimilés), définit les orientations principales pour la mise en place de cette gestion des déchets. Selon les chiffres de l'ex-ministre, le Progdem a connu depuis 2002, date de sa mise en œuvre, un état d'avancement qui s'est traduit par l'élaboration de 1223 schémas directeurs communaux de gestion des déchets ménagers et assimilés sur les 1541 communes existantes, soit un taux de couverture de 79,36% de l'ensemble du territoire national, la réalisation/lancement de 122 centres d'enfouissement technique (objectif : 300) et 146 décharges contrôlées, le lancement d'un programme de réhabilitation de 101 décharges sauvages, notamment dans les communes où les CET sont opérationnels, la réalisation de 32 déchetteries et 29 centres de tri ainsi que la réalisation de 26 stations de transfert (points de rupture de charge - optimisation du transport), la mise en place de 44 établissements publics de wilaya à caractère industriel et commercial (Epic de gestion des CET). Mais cette évaluation quantitative est loin de se traduire par une meilleure prise en charge des déchets ménagers.
En théorie, le CET qui remplace chez nous et dans plusieurs pays émergents la décharge sauvage et la décharge contrôlée traduit une volonté de prise en charge et de protection de l'environnement. Le CET répond à une gestion intégrée des déchets solides urbains. C'est aussi une solution économique dans la mesure où le gisement de matières peut être valorisé dans la chaîne de collecte et sur site avant la mise en décharge. Mais, comme dans une économie circulaire, toute défaillance à un niveau donné (collecte, tri, transport...) déséquilibre tout le processus.
Carences de gestion et de communication
La faillite dans la gestion du CET d'Ouled Fayet et les désagréments subis par les populations ainsi que les réponses pas toujours convaincantes, voire approximatives, des responsables ont largement contribué à présenter la structure comme un "Oued Smar bis". Le CET de Corso, fermé plusieurs fois par les riverains et dont les odeurs nauséabondes inondent l'autoroute de l'Est qui traverse la wilaya de Boumerdès, n'est pas de nature à rassurer sur la non-nocivité des centres que les pouvoirs publics tentent d'ouvrir un peu partout. Sans parler des va-et-vient des engins lorsque le site du CET n'est pas suffisamment externalisé, le problème se pose à deux niveaux. Le volume des déchets qui est mis en décharge est trop important du fait de la défaillance ou de l'inexistence du tri sélectif à la source ou sur site. Le CET est conçu pour recevoir des déchets ultimes (non recyclables, non valorisables). Cette situation impacte aussi la durée de vie du site, du moment que le volume à accueillir au fil des années est déterminé à l'avance (étude) ; à Jijel, par exemple, les trois centres mis en service à partir de 2008, dans les communes de Jijel, Taher et El-Milia sont déjà saturés.
À supposer que le CET est réalisé aux normes avec une évacuation des lixiviats, la technique d'alternance des couches dans les casiers ne doit pas souffrir de négligences, sinon la décomposition des matières organiques qui se fait en milieu anaérobique (peu d'oxygène) grâce aux couches de terre, dégagerait de fortes odeurs incommodantes. Au niveau du CET de Corso, il apparaît que les fuites des lixiviats sont importantes et qu'en plus des odeurs, il y a des risques de contamination des eaux. Dans ce cas, les efforts dans l'entreposage des déchets ne peuvent qu'atténuer le mal ; les odeurs seront là jusqu'à sa fermeture. C'est l'argument principal de la population de Réghaïa qui s'oppose à l'implantation d'un centre dans la commune. "Vous déclariez que le CET de Corso allait être réalisé et géré aux normes, ce n'est pas le cas, alors on ne veut pas un autre Corso chez nous", disaient les citoyens à la face d'un représentant du Mate, lors d'un sit-in de protestation. En termes de planification et de communication, les responsables en charge de l'environnement ont brillé par des carences et des promesses sans lendemain. L'argument de la création d'emplois pour les jeunes des localités ciblées ne suffit pas. La tendance au refus d'implantation de CET ou à la fermeture de structures existantes s'est propagée un peu partout. À Constantine, des émeutes ont conduit à la fermeture temporaire du CET de Bougharb (juste avant le démarrage de l'année de la culture arabe) et probablement à l'abandon du projet d'Ibn Ziad entraînant une surcharge de celui implanté à Zighoud-Youcef d'autant que ce dernier est sous équipé. À Tizi Ouzou, la situation est carrément chaotique, des projets prévus à Mizrana, Fréha ou Boubhir sont bloqués. À Chlef, c'est la LADDH qui se joint aux citoyens pour empêcher l'implantation de CET à Ténès et à Rouaïchia. À Annaba, l'aménagement du centre d'enfouissement de Berka Zerga est abandonné après des études qui ont coûté des milliards. La liste est longue.
R. S.


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