Le bilan financier de la SPA, USMA, dont Liberté détient une copie en exclusivité, fait ressortir, pour des états arrêtés au 31 décembre 2014, un résultat déficitaire évalué à plus de 631 millions de DA. La situation n'est guère inédite dans les comptes du club. Depuis 2010, la courbe poursuit son tracé dans la zone négative. Cette année-là qui a marqué l'entrée dans le capital de la société par actions de l'homme d'affaires Ali Haddad, le déficit était estimé à plus de 14,3 milliards de centimes (précisément 143 941 759 DA). L'exercice suivant, il a carrément quintuplé pour caracoler à hauteur de 53,4 milliards de centimes. Il a stagné en 2012 pour reprendre une tendance haussière en 2013 où l'année a été clôturée avec un résultat négatif dépassant les 60 milliards de centimes (615 578 101 DA). Ainsi, l'USMA, qui est pourtant présentée comme un modèle réussi de la politique de professionnalisation des clubs de football, peine à maîtriser ses comptes dès lors que ses dépenses sont largement supérieures à ses ressources, et ce, depuis plusieurs années. À noter que pour l'exercice 2014, les revenus du club se sont élevés à environ 361 millions de DA. Les sponsors ont rapporté 193 millions de DA, les droits de transmission TV 42,14 millions de DA, les récompenses 99,5 millions de DA et d'autres subventions d'exploitation près de 27 millions de DA. La masse salariale, notamment celle des joueurs, constitue le gouffre qui absorbe démesurément l'argent du club.