La Palestine a vécu un autre vendredi sanglant depuis le début de ce qui est admis être une troisième Intifadha. Au moins quatre Palestiniens ont été tués par l'armée israélienne et plus d'une centaine ont été blessés dans de nouveaux affrontements qui ont eu lieu, hier, à l'occasion de la prière du vendredi, à El-Qods-Est et en Cisjordanie occupée. Les Palestiniens de la bande de Gaza n'ont pas échappé aux tirs des balles assassines de l'armée israélienne qui ont fait 2 morts et 98 blessés, selon un dernier bilan des autorités palestiniennes, repris par l'agence officielle Wafa. Au total, Israël a tué 37 Palestiniens contre 7 colons israéliens qui ont été tués, poignardés, par des jeunes Palestiniens, après que Tel-Aviv eut décidé d'interdire l'accès à l'Esplanade des Mosquées à Al-Aqsa au début du mois d'octobre, qui a coïncidé avec une des fêtes juives. Hier soir, Saëb Erakat, un des principaux négociateurs palestiniens, a demandé à l'ONU d'intervenir pour arrêter le massacre, en mettant en œuvre un système de protection internationale dans El-Qods occupée, plus précisément à l'Esplanade des Mosquées. Une demande que le représentant permanent d'Iraël à l'ONU, David Rewight, a catégoriquement rejetée, lors de son intervention devant les membres du Conseil de sécurité, convoqué d'urgence. "L'avènement de la paix et de la stabilité n'est pas possible avant la fin de l'occupation israélienne et l'édification de l'Etat de Palestine sur les frontières du 4 juin 1967 avec El-Qods-Est occupée comme capitale", a réitéré Saëb Erakat. Ismaïl Haniyeh, un des leaders du Hamas, a appelé à la poursuite de la troisième Intifadha, lors d'un discours télévisé à Istanbul, où se tenait une conférence sur El-Qods occupée. "Nous devons approfondir l'esprit de l'Intifadha et la résistance, et cela est notre décision de continuer l'Intifadha et la résistance continue contre l'occupation, mais cela nécessite l'unité de la nation et son soutien pour empêcher toutes les tentatives de mettre fin à cette Intifadha", a-t-il déclaré, expliquant que ladite conférence "souligne l'importance de la question palestinienne et le conflit de la nation avec l'ennemi occupant", a rapporté la presse palestinienne. Par ailleurs, des milliers de personnes sont sorties dans la rue jordanienne pour dénoncer les violences armées faites aux Palestiniens par Israël dans les territoires occupés. La manifestation a eu lieu après la prière du vendredi et a rassemblé plus de 5 000 personnes dans la capitale jordanienne, Amman, ont rapporté les agences de presse. Les manifestants ont demandé l'annulation du traité de paix avec Israël, selon les mêmes sources. L. M./Agences