Les jeunes ne se bousculent pas au portillon pour se lancer dans le domaine des TIC dans le cadre de la microentreprise. C'est du moins ce que reflètent les maigres résultats récoltés par la convention Algérie Télécom-Ansej signée il y a plus de quatre années avec pour objectif de "favoriser la création de microentreprises spécialisées dans les TIC afin d'accompagner le programme de modernisation du réseau d'Algérie Télécom à travers le territoire national". Les raisons de cette frilosité sont dues essentiellement, comme expliqué par Houda-Iman Feraoun, ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication, "à la méconnaissance des jeunes pour ce qui est des possibilités offertes dans ce contexte en plus de l'absence de motivation engendrée par les entraves administratives qui ont fini par faire perdre aux jeunes toute confiance." Aux côtés de Mohamed El-Ghazi, ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale et celui de la Formation professionnelle, Houda-Iman Feraoun a procédé, hier, lors d'un point de presse organisé au siège d'Algérie Télécom, à l'évaluation de l'opération menée depuis le mois d'août dernier pour donner une nouvelle impulsion à ce précieux partenariat. "La caravane de la microentreprise sillonne, depuis août dernier, 17 wilayas du Nord en attendant les phases suivantes. Nous avons récolté de nombreuses sollicitations dépassant les 600 souscripteurs dont 100 dossiers finalisés (en cours de financement) et les chiffres vont en augmentant", a révélé la ministre des PTIC visiblement ravie par ces résultats. Un satisfecit partagé par le ministre du Travail qui a soutenu, pour sa part, que "l'Ansej a accompagné, depuis sa création, le financement de 8 606 microentreprises spécialisées dans les TIC, pour un montant de 22,5 milliards de dinars", indiquant que "ces microentreprises ont permis la création de 23 325 emplois au démarrage". Il poursuivra, concernant la convention AT-Ansej : "Environ 48% des entreprises, lancées dans le cadre de cette convention, sont passées par la formation professionnelle. Les résultats satisfaisants obtenus dans le cadre de cette convention ont amené les secteurs du travail, de l'emploi et de la sécurité sociale, et celui des technologies de l'information et de la communication, à poursuivre leurs efforts de soutien à la création de microentreprises dans ce domaine et à fixer un objectif ambitieux de création de 10 000 start-up spécialisées dans les TIC pour la période 2015-2019." À noter, aussi, trois partenariats stratégiques conclus, récemment, entre l'Agence nationale de promotion et de développement des parcs technologiques, l'Agence nationale de valorisation des résultats de la recherche et du développement technologique et la BEA — pour le financement des projets dans le secteur des TIC. Houda-Iman Feraoun finira, de son côté, sur une note d'optimisme quant à l'avenir, en confiant qu'"une réflexion est en gestation au niveau de son département pour reproduire le même concept (microentreprise) avec la Poste notamment pour le courrier et les colis". N. S.