L'Assemblée populaire nationale procédera aujourd'hui, lors d'une séance plénière, à l'adoption de la liste des 9 vice-présidents de l'APN, et ce, conformément aux dispositions de l'article 13 du règlement intérieur de l'APN. Cette opération de renouvellement des structures et organes de fonctionnement de la nouvelle année législative de la Chambre basse du Parlement, qui concerne 5 députés du FLN, 3 du RND et un indépendant, devrait laisser place, à l'installation des bureaux des 12 commissions permanentes à travers des élections au sein des groupes parlementaires et la répartition des postes sur la base de la représentation proportionnelle. Or, hormis les parlementaires ayant une position tranchée, de boycott de cette opération, à l'instar du FFS et du PT, ceux qui se recrutent auprès de l'AAV, se sont montrés jusque-là impatients, à l'égard du "retard" mis dans la mise en place des structures de l'APN, pour permettre au bureau d'entamer la programmation des projets de loi devant être débattus durant la session d'automne. Selon une "élue du peuple" à l'APN, qui a requis l'anonymat, ce retard, qu'a connu le projet de loi des finances 2016 sur les délais réglementaires impartis, soit le 30 septembre dernier, est "préjudiciable" et "difficilement récupérable" à plus d'un titre sur la bonne marche "des travaux" au regard de l'importance du chantier. En sus du fait qu'il ne manquera pas de se répercuter négativement sur le calendrier des autres projets de loi. Selon elle, les députés n'auront pas suffisamment de temps, pour mener à temps les consultations des experts au niveau des commissions y afférentes. À vrai dire, les députés "piaffent d'impatience" pour l'entame des plénières afin de pouvoir en découdre avec le gouvernement qui est attendu pour fournir des explications au sujet de la stratégie à adopter pour faire face à la crise économique. L'exécutif a été, rappelons-le, destinataire d'une demande signée par 63 élus de 18 formations politiques pour l'ouverture d'un débat général sur la situation économique qui prévaut en Algérie. Autre son de cloche : l'ancien président de la commission des finances et du budget, Benrabah Zebar, à son tour, fraîchement élu en tant que vice-président de l'APN, a démenti un quelconque dépassement des délais dans la programmation des lois au sein de la commission. Ce que confirment des sources proches de l'APN, d'ailleurs, qui indiquent que les députés disposent jusqu'au 29 décembre pour entériner le projet de loi des finances, soit un délai de 45 jours. En balayant d'un revers de la main ces "spéculations", notre interlocuteur a indiqué, néanmoins, que même si c'était le cas, dès l'adoption et dès la mise en place des structures demain, la commission commencera à travailler en mettant "les bouchées doubles". A. R.