Depuis hier, les carburants ont connu une hausse conséquente. La bouteille de gaz butane de 13 kg augmente de 43 DA, alors que le propane est proposé à 400 DA la bouteille de 35 kg. Le litre de l'essence super passe de 22,25 à 23 DA, l'essence normale de 20,15 à 21,20 DA, le GPL de 7,20 à 9 DA, le gasoil de 12 à 13,70 DA, alors que l'essence sans plomb n'a baissé que de 0,65 DA. Le gouvernement vient d'arrêter les nouveaux prix des carburants à la pompe. Désormais, les automobilistes paient plus cher le litre d'essence super et normal, celui de Gpl Sirghaz et de gasoil. Le litre d'essence super augmente de 75 centimes : il est fixé à 23 dinars contre 22,25 dinars, soit une hausse de 3%. Celui de l'essence normale passe à 21,20 DA, soit une augmentation de 1,05 dinar ; il était cédé à 20,15 dinars. Les automobilistes roulant au diesel vont payer plus cher l'essence : le litre de gasoil vaut désormais 13,70 dinars. Outre celle de 1 dinar votée par le Parlement entrée en vigueur le 1er janvier, la nouvelle hausse se chiffre à 0,95 dinar, soit un réajustement de près de deux dinars en moins d'un mois. Le litre de GPL, carburant appelé Sirghaz, connaît la plus forte augmentation. Il passe de 7,20 dinars à 9 dinars. C'est une mesure contradictoire avec la politique de promotion de l'utilisation du GPL carburant. Seule pause : le litre d'essence sans plomb baisse. Il vaut 22,60 dinars, contre 23,25 dinars auparavant, soit une diminution de 65 centimes. En somme, l'Exécutif veut décourager la consommation de gasoil et, partant, freiner la diésélisation du parc automobile sans quoi l'Algérie risque d'importer ce carburant à partir de l'an prochain. Mais le gasoil a des utilisations industrielles et agricoles. C'est le carburant largement utilisé dans les transports. Le ticket de transport risque d'être plus cher l'année en cours. Les agriculteurs pourraient répercuter cette hausse sur les prix des produits agricoles de large consommation. La plupart des ménages pourraient voir leur pouvoir d'achat diminuer sensiblement. Ceux de l'intérieur, les habitants des zones montagneuses, ainsi qu'une partie de la population urbaine ne sont pas épargnés puisque la bouteille de gaz butane de 13 kilogrammes passe en plein hiver à 200 dinars, contre 157 dinars auparavant. Elle augmente brusquement de 43 dinars, soit une forte hausse. Le gaz propane utilisé par les industriels et certains commerçants est également touché. La bouteille de 35 kilogrammes est aujourd'hui cédée à 400 dinars. Ces hausses interviennent, indique le communiqué officiel, en application du décret exécutif du 12 janvier fixant les nouvelles marges de distribution et des prix des produits pétroliers décidé en Conseil de gouvernement. À travers ces augmentations, le gouvernement entend progressivement éliminer les subventions sur les produits énergétiques pour se mettre en phase avec les règles de l'OMC et les principes d'ouverture des marchés de l'énergie. C'est également une révision des prix instituée pour que Naftal et Naftec puissent engager leurs gros investissements. En clair, les prix des carburants à la pompe doivent correspondre à leurs coûts réels. Traduire : la hausse des carburants sera pluri-annuelle en vue d'atteindre à moyen terme des prix libres. Cela a un coût que paiera cher dans cette logique d'abord et avant tout le simple citoyen. Puisque le gouvernement n'a regardé, avant de décider de ces hausses, ni les efforts de bonne gouvernance, de réduction des coûts à mener au sein de Naftal et Naftec ni du partage possible du fardeau avec le Trésor à travers la réduction des taxes sur les produits pétroliers. N. R.