La cinquantaine de travailleurs de l'unité de l'Entreprise de préfabrication légère et d'aluminium (Epla) de Béjaïa a observé, hier, une grève pour protester contre le retard dans le versement de leur salaire du mois d'octobre. "Nous sommes payés chaque 30 du mois mais cette fois-ci nous n'avons toujours pas perçu notre salaire du mois d'octobre. Nous exigeons d'être payés", nous a déclaré M. Bouaïche Nacer du collectif des travailleurs grévistes. Il n'a pas manqué d'exprimer, à l'instar de ses collègues de travail, son inquiétude sur le devenir de leur entreprise. "Nous travaillons dans des conditions précaires en sus des discriminations dans les salaires avec les travailleurs des autres unités, Alger et Oran en l'occurrence", dénonce notre interlocuteur. Tous les travailleurs, qui se sont rassemblés dans l'enceinte de l'unité, sont d'avis qu'"on veut liquider notre outil de travail". La preuve, ont-ils déploré, "l'unité tournait en 2014 avec un effectif de plus de 150 travailleurs et nous en sommes aujourd'hui à une cinquantaine". Les contrats des contractuels n'ont pas été renouvelés ; les travailleurs partant à la retraite ne sont pas remplacés, etc. Pour le directeur de l'unité, Abdelmalek Ouaghlissi, les trois unités de l'entreprise font face à un problème de trésorerie passager. "Le retard dans le versement des salaires concerne les travailleurs des trois unités de l'entreprise ; et il est dû à un problème de trésorerie. L'entreprise a des créances qu'elle doit recouvrer. Le problème de ce mois d'octobre sera réglé au courant de cette semaine", rassurera-t-il. L. O.