La France ne pouvait pas choisir mieux que Datar (Délégation à l'aménagement du territoire et de l'environnement et à l'action régionale) pour la représenter dans le cadre de l'accord de coopération conclu, en octobre dernier, avec le gouvernement algérien représenté, quant à lui, par le ministère de l'Aménagement du territoire et de l'Environnement. Un partenariat, qui se fonde sur le savoir-faire de l'un et la volonté de l'autre de se projeter dans une politique prospective, à même de dépasser la notion “de réparer le déséquilibre entre région et redistribuer les richesses” et de se consacrer, enfin, au travail d'anticipation sur les dynamiques futures de s'adapter à la mondialisation avec ce qu'elle implique comme enjeux. Cette préoccupation a été abordée, hier, lors du séminaire “formation-action” organisé par le ministère de l'Environnement avec pour thème-phare “Appui méthodologique à la mise en œuvre de la politique d'aménagement du territoire et des schémas régionaux”. La rencontre, en question, a été encadrée par des experts algériens et français qui sont intervenus sur des chapitres portant sur le diagnostic et prospective territoriale en milieu rural, les villes nouvelles et l'évaluation de politiques territoriales. Une opportunité pour les cadres du ministère de renforcer leur capacité de gestion d'aménagement du territoire. Que cela peut-il signifier de manière concrète ? Cherif Rahmani, ministre de l'Aménagement du territoire et de l'Environnement, a résumé la question en expliquant que le partenariat avec les français devra, en premier lieu, concerner la mise à niveau aussi bien des connaissances que des instruments de travail avec un certain nombre de déplacements pour une meilleure connaissance du terrain. Suivront des actions plus ciblées telles que le développement des Hauts-Plateaux qui constitue, selon le ministre, l'enracinement de la politique de l'aménagement du territoire et la réalisation de la nouvelle ville de Boughzoul. Deux concepts qui se rejoignent et se confortent dans la nouvelle vision environnementale, qui repose sur les trois “M”. Il s'agit de mondialisation, de métropolisation et de mobilité des hommes et des marchandises qui pèsent fondamentalement sur le territoire. Mme Michèle Marchetti, conseillère à la Datar et chef de projet ATE1, visiblement très enthousiasmée par cette coopération, a déclaré, pour sa part, l'engagement indéfectible de son institution d'apporter conseil et formation en insistant sur le rôle des médias à accompagner ces politiques de transferts d'expertises. N. S.