Mue Le territoire algérien s?est beaucoup modifié ces dernières années. Une réalité dont il faut impérativement tenir compte dans toute politique à envisager. Tel a été le thème principal du séminaire organisé, hier, par le ministère de l?Environnement et de l?Aménagement du territoire. Ayant pour thème générique «l'appui méthodologique à la mise en ?uvre de la politique d'aménagement du territoire et des schémas régionaux», cette rencontre a vu la participation de la Délégation à l'aménagement du territoire et à l'action régionale (Datar-France), ainsi que plusieurs experts algériens et français. La rencontre s'est fixé comme objectif le renforcement des capacités en matière d'instruments de gestion d'aménagement du territoire et de l'environnement ainsi que les organismes sous tutelle. C?était l'occasion aussi de tirer profit de la compétence et du savoir-faire des experts de la Datar, une institution française, dont l'expérience en matière d'aménagement du territoire est reconnue. «Il est nécessaire de profiter de l'expérience de nos voisins et notamment de l'expérience de la Datar, une des institutions les plus prolifiques», a affirmé le ministre de l?environnement, Chérif Rahmani dans son allocution d'ouverture. A cet égard, il a indiqué qu'il est «nécessaire», aujourd'hui, d'assumer de nouveaux choix, en tenant compte de la réalité du territoire algérien qui «s'est beaucoup modifié» ces dernières années. Pour le ministre, ces choix «doivent anticiper les dynamiques futures de la société algérienne», tout en tenant compte de «la mondialisation, de la métropolisation et de la mobilité». Dans ce contexte, M. Rahmani a préconisé des «politiques fortes en matière de préservation du capital naturel», estimant que «les lois doivent évoluer dans le domaine de l'environnement et de l'aménagement du territoire». Pour ce faire, il a mis l'accent sur la nécessité de «développer les outils et les instruments», en rappelant, à ce propos, que des lois sur la gestion des villes et des montagnes sont en préparation. Pour sa part, Mme Michèle Marchetti, conseillère à la Datar, s'est dit«très sensible» à la coopération avec l'Algérie tout en exprimant son «engagement» en faveur de cette coopération. «Le plus important est de bâtir un cadre pour partager un certain nombre de référentiels de définition et de bâtir des grilles de lecture», a-t-elle indiqué. Les participants à ce séminaire ont axé leurs interventions sur trois thèmes principaux, à savoir «Diagnostic et prospective territoriale en milieu rural», «Villes nouvelles et évaluation» et «Evaluation de politiques territoriales».