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Le général-major Djamel Kehal Medjdoub condamné à 3 ans de prison ferme À l'issue d'un procès à huis clos et sous très haute surveillance à Constantine
C'est sous très haute surveillance que s'est tenu, mercredi dernier, à huis clos, le procès de l'ex-chef de la garde présidentielle, le général-major Djamel Kehal Medjdoub, au tribunal militaire de Constantine. Les abords du tribunal militaire de Constantine étaient soigneusement quadrillés par une vingtaine de policiers. Un périmètre de sécurité a été établi sur au moins deux kilomètres aux alentours de l'entrée principale du tribunal. Tous les accès ont été hermétiquement bouclés, aucun journaliste ni même avocat ne pouvait pénétrer, alors que le trafic routier était complètement paralysé. Il faut dire qu'il s'agissait là du procès de l'affaire relative aux incidents qui ont eu lieu dans la nuit du 16 juillet dernier, au niveau de la résidence d'Etat de Zéralda (Alger). L'audience durera toute la journée. Aucune information n'a filtré quant aux plaidoiries. Ce n'est que tard dans la soirée, soit aux environs de 21h, que la sentence est tombée. L'ex-chef de la Direction de la sécurité et de la protection présidentielle (DSPP) est condamné à trois ans de prison ferme pour "négligence" et "infraction aux consignes militaires". Des sources judiciaires concordantes ont, en outre, révélé que la défense a introduit un pourvoi en cassation auprès de la Cour suprême. L'on apprendra, par ailleurs, que l'un des officiers qui a comparu aux côtés du général-major, dans le cadre de la même affaire, pour les mêmes chefs d'inculpation, a écopé de la même peine. Pour rappel, l'affaire dont le dossier a été transféré au tribunal militaire de Constantine sur instruction du vice-ministre de la Défense et chef d'état-major de l'ANP, Ahmed Gaïd Salah, avait fait la une des grands titres de la presse, au moment des faits, et les supputations sont allées jusqu'à avancer qu'il s'agissait d'une tentative de coup d'Etat, voire d'assassinat du président de la République ou de l'un de ses proches. Mais les faits étaient tout autres, si l'on se fie aux conclusions de l'enquête de la Gendarmerie nationale. En effet, un jeune lieutenant, en faction à l'intérieur de la résidence d'Etat, a provoqué une panique en tirant sur un intrus qui l'aurait pris pour cible. Or, les enquêteurs de la gendarmerie ne trouveront sur les lieux que les douilles de la kalachnikov du lieutenant. Celui-ci sera d'ailleurs condamné à trois ans de prison ferme, par le tribunal militaire de Blida, pour "infraction aux consignes militaires" et "gaspillage de munitions". Mais l'affaire n'en restera pas là. Le 25 juillet, soit 10 jours après les incidents de la résidence d'Etat, le chef de la Direction de la sécurité et de la protection présidentielle (DSPP), le général-major Djamel Kehal Medjdoub, le chef de la garde républicaine, le général-major Ahmed Moulay Méliani et le chef de la sécurité intérieure, le général-major Ali Bendaoud, seront démis de leurs fonctions. Mais seul Djamel Medjdoub sera poursuivi. Il sera placé sous contrôle judiciaire par le parquet militaire de Blida, le 26 novembre. Quatre autres officiers supérieurs poursuivis dans la même affaire, pour les mêmes chefs d'accusation, seront mis en liberté provisoire. L.N.