Une bombe artisanale, enfouie à l'entrée du mausolée de Sidi M'hamed-Cherif, dans l'enceinte du cimetière de Aïn Romana, a explosé à 13h15 vendredi dernier, le deuxième jour de l'Aïd El-Adha, causant la mort de trois femmes et blessant cinq autres personnes. Les terroristes voulaient perpétrer un carnage en ciblant le mausolée et le cimetière qui connaissent une forte affluence les jours de fête. C'est au cimetière de Aïn Romana, localité distante de huit kilomètres au sud de la ville de Mouzaïa et à une vingtaine de kilomètres au sud-ouest du chef-lieu de la wilaya de Blida, que ce carnage a été perpétré. Une bombe artisanale, enfouie à l'entrée du mausolée de Sidi M'hamed-Cherif, dans l'enceinte du cimetière de Aïn Romana, a explosé à 13h15, vendredi dernier, le deuxième jour de l'Aïd El-Adha, causant la mort de trois femmes et en blessant cinq autres. Les terroristes voulaient perpétrer un carnage en ciblant le mausolée et le cimetière qui connaissent une forte affluence les jours de fête. Ce nouveau drame a touché la famille Mohamed Issad qui a perdu deux de ses membres, Ghania âgée de 30 ans et Hassiba (20 ans), ainsi que Lahechemi Zohra (42 ans). On déplore parmi les 5 blessés quatre femmes et un enfant de deux ans. Il s'agit de Cherifa (70 ans), Fatima-Zohra (28 ans), Kheïra (70 ans), Chahrazed (27 ans) et Issad Mohamed âgé de 2 ans. Aïn Romana se trouve non loin de la forêt de Tamesguida, dont le maquis était réputé infesté de terroristes du GIA. Selon les habitants de Aïn Romana, le plan diabolique de ces sanguinaires était minutieusement préparé, aidés, selon toute vraisemblance, par des complices résidant dans la localité. La population locale est encore sous le choc après cet abominable crime. La consternation et la désolation se lisaient sur tous les visages. Devant le domicile des victimes, toutes originaires de Aïn Romana, une foule nombreuse était massée, hier, lors de notre passage. Tous ceux qui étaient venus soutenir les proches de la famille des victimes dans le malheur qui s'est abattu sur eux fondaient en larmes. Cet acte terroriste intervient après une longue période d'accalmie. S'agit-il d'une bombe enfouie à cet endroit depuis des années ou d'un nouvel attentat ? Personne parmi la population que nous avons contactée n'a pu nous fournir de réponse. Cet acte terroriste est un indice que les terroristes ne désarment pas et qu'ils exploitent la moindre faille dans le dispositif sécuritaire pour perpétrer leurs crimes, même si, faut-il le préciser, les organisations terroristes ne sont plus aussi solidement structurées qu'elles l'étaient avant leur laminage progressif par les forces de sécurité. Selon les témoignages recueillis sur les lieux, des animaux ont été retrouvés morts et massacrés à coups de hache en pleine montagne de Aïn Romana, cinq jours avant ce carnage. Cette résurgence d'actes terroristes indique que la vigilance doit rester de mise. Tant qu'il y aura un terroriste armé, le danger persiste toujours. Les victimes ont été enterrées, hier, au cimetière de Aïn Romana en présence d'une foule nombreuse. M. A.