Cinq élus locaux à Béjaïa ont officiellement déposé leurs candidatures aux élections sénatoriales du 29 décembre. Cinq postulants pour l'unique siège de la wilaya de Béjaïa. Il s'agit des candidats du RCD, du FFS, du FLN et du MPA, pour les partis politiques, et d'un indépendant, le maire de la commune d'Ighrem. La course entre ces cinq postulants s'annonce très rude du fait qu'aucun d'eux ne peut se targuer d'avoir une majorité absolue de l'électorat du deuxième collège. Ainsi, selon tous les pronostics, le vote des élus indépendants, deuxième force électorale, sera plus que déterminant sur l'issue de ce scrutin. Aussi bien le FFS (255 élus) que le RCD (132 élus) en passant par le FLN (139 élus) sont condamnés à gagner le vote de ces indépendants pour espérer s'adjuger le siège de sénateur à Béjaïa. Un travail qui est loin d'être une sinécure pour les candidats des partis du fait que les indépendants ont "des allégeances extra-politiques" et des dissensions qui les traversent. Aucun parti n'est épargné par une saignée organique. Les indépendants sont, certes, une seconde force, mais émiettée. Certaines voix de ce collège appellent à un vote à blanc et d'autres carrément au boycott. Il reste, néanmoins, aux candidats en course un autre rempart électoral : celui des autres partis politiques qui ne pèsent pas beaucoup sur l'échiquier électoral du second collège. C'est le cas du RND, du PST, du MEN, du FNA et du PT. Le candidat qui arrivera à "séduire" les voix de ces partis et d'une partie des indépendants peut arracher indubitablement le siège sénatorial. Là aussi, c'est un autre combat. C'est pour dire que l'élection n'est pas jouée d'avance. L. O