Ce montant, qui ne concerne que les wilayas du centre, a été avancé par l'état-major de la gendarmerie de la Ire Région, lors de la conférence-bilan tenue hier à Blida. Le colonel Abd El-Hafidh Abdaoui, chef d'état-major de la 1re Région de la Gendarmerie nationale, n'y est pas allé par quatre chemins en abordant la question du non-respect du code de la route et les accidents mortels qui en résultent, “la répression et encore moins la prévention ne semblent donner de résultats probants. Malgré les efforts fournis, le nombre d'accidents et de décès ne fait qu'augmenter d'année en année”, a-t-il déclaré lors de la conférence-bilan organisée hier à Blida. Chiffres à l'appui, l'orateur a avancé pas moins de 36 milliards de centimes de manque à gagner au Trésor public enregistrés pour cause de 560 623 contraventions non payées pour les seules onze wilayas du centre. Un montant qui s'élève à plus de 67 milliards en l'espace de deux ans. Il s'avère que seulement 5% des algériens daignent payer leurs contraventions et ce, malgré une batterie de lois tout à fait claires et sévères. “Certes, la nouvelle loi sur le code de la route, qui va être appliquée prochainement, pourra se montrer plus persuasive mais elle ne résoudra, en aucune manière, le problème des accidents dont le seul remède devra être traduit par l'allégement des axes routiers”, a-t-il indiqué en précisant que le nombre en 2004 s'élève à 7 624 qui ont généré 1 076 morts et 13 883 blessés. “Il faut inéluctablement développer d'autres modes de transport (ferroviaire, maritime, aérien) pour une meilleure fluidité de la circulation et une plus grande maîtrise de la sécurité routière”, insistera le colonel Abdaoui convaincu de la pertinence d'une éducation en la matière dès le jeune âge. En attendant, l'officier en question a instruit tous ses éléments de respecter les lois en vigueur et de ne pas procéder au retrait de permis laissant au conducteur le délai d'un mois pour s'acquitter de sa contravention, comme le stipule la loi. Le colonel passera ensuite à d'autres chapitres non moins importants concernant, notamment, la lutte contre le crime ordinaire et le crime organisé. Toujours dans les wilayas du centre, la gendarmerie a enregistré 661 crimes et délits, durant l'année écoulée, dont 55% concernent des affaires de drogue. Plus de 204 kg de stupéfiants ont été saisis en 2004, soit une augmentation de 331% par rapport à l'année 2003. Alger s'affiche en tête de liste des wilayas touchées par ce phénomène suivie de Boumerdès. La gendarmerie porte, par ailleurs, le nombre de personnes arrêtées à 12 300 dans le cadre de la lutte contre les crimes ordinaires et organisés qui s'élèvent à 15 046 avec 4 317 individus en détention préventive et 8 031 autres en liberté provisoire. Le pourcentage des étrangers est minime et le nombre de personnes arrêtées ne dépasse pas la vingtaine. Pour ce qui est du vol du sable, les statistiques donnent 458 affaires traitées en 2004. N. S.