Dire que cette trêve hivernale, dans sa première partie, n'a pas été profitable au Mouloudia d'Oran équivaudrait à défoncer des portes ouvertes tant les échos parvenant du pays voisin où séjournent les Rouge et Blanc, depuis samedi, ne sont pas rassurants du tout. Le MCO était pourtant prévenu et avait déjà connu pareille mésaventure la saison dernière lorsque sa direction avait confié l'organisation du stage à ce que certains proches de l'équipe qualifient de "spécialiste de l'arnaque". Absence de sparring-partners, éloignement des terrains d'entraînement et inexistence de réelles infrastructures sportives indispensables à la réussite de tout regroupement coûteux à l'étranger sont, ainsi, les principaux griefs retenus contre ce spécialiste qui arrive pourtant, à chaque intersaison, à "fourguer son produit" à la direction mouloudéenne. "Tout le monde sait que le président Baba ne connaît rien dans ce domaine. Et comme ses proches collaborateurs et ceux qui font office de conseillers trouvent leurs comptes avec cet organisateur, et n'ont qu'une seule envie : se prélasser aux abords des piscines tunisiennes et profiter des extras, ils font toujours croire à Baba que la station balnéaire de Hammamet est le meilleur endroit sur Terre pour une préparation", souligne, dans un langage cru, un responsable resté à Oran. Sur place, dans le luxueux cadre de l'hôtel Al-Hambra, l'entraîneur Fouad Bouali fulmine, croit-on savoir, sans pour autant laisser éclater sa colère. Refusant, comme à son habitude, d'aller au fond des choses ou de dénoncer explicitement les anomalies qu'il ne cesse de découvrir depuis qu'il a succédé à Jean-Michel Cavalli sur le banc, l'actuel entraîneur du MCO n'a, ainsi, pas souri lorsqu'on lui a appris qu'il fallait battre le pavé à chaque entraînement et rouler sur une dizaine de kilomètres avant de pouvoir entamer le travail. Fouad Bouali ne s'est, aussi, pas trop enthousiasmé lorsqu'il a eu à juger, par lui-même, que Hammamet n'est pas l'endroit rêvé pour préparer la seconde phase du championnat et l'entrée en lice en coupe de la CAF. Et il n'a, forcément, pas sauté de joie lorsque lui a été soufflée à l'oreille l'hypothèse d'un seul match amical, ce mercredi face à l'Ittihad de Tripoli, pour meubler dix jours de stage. Même s'il refuse de le reconnaître publiquement, Fouad Bouali se trouve, ainsi, au cœur même d'un atypique contexte mouloudéen qui contraste grandement avec l'attitude qu'il dégage et les principes qu'il semble véhiculer. Rachid BELARBI