Houda-Imane Faraoun a également abordé l'élaboration de la loi sur les télécoms, le e-commerce, la banque postale et la téléphonie fixe Hier, lors de son passage à la Radio nationale, Houda-Imane Faraoun, ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication (Mptic) n'a pas échappé aux mêmes questions qui reviennent depuis des mois. La seule nouveauté réside sans nul doute dans les détails donnés sur le lancement de la 4G attendu avec impatience sans que personne arrive à l'expliquer réellement. Elle dira à ce propos : "L'ARPT lancera l'appel d'offres le 7 janvier prochain et donnera un laps de temps d'une semaine pour que les opérateurs puissent retirer le document en question. L'ARPT donnera, ensuite, les résultats des soumissions en mai prochain pour envisager la commercialisation trois mois après. Mais le plus plausible c'est que nous aurons la 4G à la fin de l'année 2016." La différence dans le processus 4G comparé à celui de la 3G apparaît dans la possibilité donnée aux opérateurs de proposer les wilayas à couvrir. L'ARPT va prendre en considération ce choix et l'étudier au lieu de leur imposer son propre choix, comme cela a été le cas pour la 3G. C'est, du moins, ce qui est expliqué par la ministre qui a indiqué, par ailleurs, que "la délivrance des licences se fera en fonction de celui qui fait les propositions en premier". Elle insistera, d'ailleurs, sur la pertinence de lancer la 4G en 2016 en précisant : "Nous avons déjà enregistré un retard de près de cinq ans dans le lancement de la 3G par rapport aux autres pays et c'est la raison pour laquelle nous avons voulu éviter le même scénario avec la 4G et être au diapason avec les pays développés, même si les investissements en équipements seront lourds mais le retour sur investissement interviendra au bout de quatre ans." Et de poursuivre : "Nous ne pouvons pas attendre plus que ça car en 2020, il y aura la 5G et la rupture technologique ne fera que se creuser davantage." Le déploiement intégral, quant à lui, dépend des objectifs commerciaux des opérateurs. "Pour les tarifs de la 4G, nous allons voir les propositions des opérateurs en fonction du cahier des charges. L'opérateur doit calculer entre le coût du déploiement et le profit pour établir ses tarifs. On a permis aux opérateurs de faire des promotions combinées 3G et 4G afin de leur faciliter le déploiement de la 4G." Sur un autre registre, la ministre a abordé le volet inhérent à la loi sur les télécoms en annonçant pas moins de 30 nouvelles définitions qui vont être introduites, à l'image des termes comme "Internet, dégroupage, réseaux de servitude, etc.". Houda-Imane Faraoun a également parlé du commerce électronique sans apporter du nouveau en répétant encore une fois que "nous sommes en attente de la loi" et dément toute possibilité d'augmentation des prix de l'Internet. Pour ce qui est des délits sur Internet, la ministre a expliqué qu'"il faut savoir garantir la neutralité de l'Internet dans la mesure de développer des mesures de protection sans toucher au principe de la liberté". Elle sera, par contre, intransigeante en ce qui concerne les sites web qui font l'apologie du terrorisme en soutenant tout simplement "leur blocage". La première responsable du secteur des télécoms plaidera en faveur de "la création d'une cellule de veille sur le contenu Internet" et prône "la sensibilisation en direction des jeunes et des universitaires". L'oratrice n'a pas omis, à l'occasion, de revenir sur le retard enregistré dans le lancement de la banque postale en argumentant : "Il existe d'autres priorités comme l'amélioration de la qualité des prestations, régler le problème de liquidités, la délivrance des cartes magnétiques et la maîtrise de la maintenance des DAB et la distribution du courrier." À ce propos, elle annonce "la possibilité pour les chauffeurs de taxi d'être en contrat avec la poste pour transporter le courrier de manière officielle". Nabila Saïdoun