À l'occasion de sa visite de travail effectuée hier à Oran, le ministre de la Culture, Azzedine Mihoubi, a eu un aperçu de l'état d'avancement du projet du Musée d'art moderne et contemporain d'Oran (Mamo). Avec un taux d'avancement des travaux de 85%, le Mamo sera réceptionné le mois d'avril prochain à en croire les responsables du projet. Quant au coût du marché cadre, il est de 440 millions de dinars, mais un apport financier supplémentaire s'impose pour mener à bien les dernières finitions. Sur cet aspect le ministre s'est voulu rassurant : "Le ministère de la Culture prendra en charge l'apport supplémentaire nécessaire pour achever le projet." Du coup, les craintes formulées par les responsables du projet ont été dissipées. L'édifice de six niveaux est un bâtiment colonial commercial réalisé en 1930. C'est un vrai bijou architectural. Il était occupé par les Galeries algériennes avant de faire faillite dans les années 80. Après le Mama d'Alger, inauguré en 2007, le Mamo d'Oran est un espace culturel qui vient combler un déficit flagrant en matière d'infrastructures culturelles dédiées à l'art moderne. Situé dans la prestigieuse rue Larbi-Ben-Mhidi, le Mamo se veut une destination prisée des visiteurs de la ville. Lors d'un point de presse donné sur les lieux, le ministre a insisté sur le fait que "nous parlons de rationalisation des finances et non d'austérité. Le privé doit participer à l'effort de l'Etat. Déjà des dossiers d'investissements privés sont déposés. Il s'agit de studios de cinéma, de laboratoires de film, de salles de cinéma". Et d'ajouter : "À propos du projet de la Constitution, le document affirme le droit à la culture, quant au statut de l'artiste et le volet social, ce sont aussi nos priorités. En effet, l'évaluation des bilans des festivals dits nationaux est en cours. La qualité et les objectifs permettront de garder ou d'éliminer certains rendez-vous culturels bis." Quant au volet technique de réhabilitation de l'édifice Mamo, l'architecte responsable du suivi affirme avec photos à l'appui : "Depuis mars 2012, le projet a été réalisé en 11 phases. Nous étions obligés d'utiliser de nouvelles techniques pour renforcer d'abord le bâtiment puis le réhabiliter." NOUREDDINE BENABBOU