Hormis les établissements de santé publique et les unités de la Protection civile, toutes les structures publiques, les établissements scolaires, les administrations publiques et privées ainsi que les différents secteurs d'activité étaient fermés. Les commerces ont également baissé rideau. Les habitants de la commune de Béni Ourthilène, située à 70 kilomètres au nord de la wilaya de Sétif, ont observé, avant-hier, une grève générale. Hormis les établissements de santé publique et les unités de la Protection civile, toutes les structures publiques, les établissements scolaires, les administrations publiques et privées ainsi que les différents secteurs d'activité étaient fermés. Les commerces ont également baissé rideau. Les protestataires se disent décidés à maintenir la pression jusqu'à satisfaction de leurs revendications. En effet, ce mouvement a été initié par un collectif de citoyens en signe de protestation contre la dégradation de leur cadre de vie. Selon eux, les fréquentes coupures de gaz durant les intempéries de ces dernières 48 heures est la goutte qui a fait déborder le vase (voir notre article du 17 janvier 2016). "Nous avons vécu le calvaire lors des deux derniers jours, en raison des coupures fréquentes de gaz. Cette situation est devenue insupportable", nous dira un habitant de la localité. Et d'ajouter : "Cela fait plus de deux ans que nous vivons le même calvaire, notamment depuis le raccordement de plusieurs villages de notre commune et même les communes de Aïn Legredj, Béni Chebana et Béni Mouhli à partir de la même conduite. C'est ce qui provoque une chute de pression pendant les intempéries. Les responsables de Sonelgaz disent que cette chute de pression est due à la baisse de température qui a atteint –7° par endroits, mais ces arguments ne tiennent pas la route." Notons que ce problème touche également les autres communes rattachées à la daïra de Béni Ourthilène, à savoir Béni Chebana, Béni Mohli et Aïn Legradj. Par ailleurs, les protestataires ont évoqué le sempiternel problème d'approvisionnement en eau potable. "Depuis six mois, l'eau a coulé, seulement deux fois, dans nos robinets. Pour nous approvisionner, nous devons payer 1000 DA la citerne. C'est trop cher !» nous dit-on. Aussi, le laisser-aller des responsables quant à la remise en état des endroits publics après les travaux menés par des entreprises, l'état déplorable des trottoirs et des routes, l'absence de l'éclairage public figurent dans la plateforme des revendications transmises aux responsables locaux. Au volet santé, les citoyens ont tenu aussi à dénoncer la totale dépendance de leur daïra de celle de Bougaâ. "Pour de simples soins, nous sommes toujours orientés, transférés ou évacués vers la daïra de Bougaâ en raison de l'absence d'une prise en charge réelle au niveau des structures de santé publique." Il est à souligner qu'un comité de citoyens a été reçu par le chef de daïra cette matinée, selon le P/APC de Béni Ourthilène. F. SENOUSSAOUI /A. LOUCIF